La Coalition des 14 vers des actions « plus énergiques » pour empêcher les élections

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Les responsables de la Coalition des 14 partis de l’opposition seront tout à l’heure devant la presse au siège de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA). Mais avant, la Coordinatrice a été reçu ce matin sur les ondes de RFI où elle a évoqué un peu de la situation politique, avec des élections législatives unilatéralement préparées par le régime de Faure Gnassingbé. Pour elle, la Coalition utilisera tous les moyens pour empêcher ces élections.

Libération des personnes arbitrairement arrêtées lors des manifestations de la Coalition des 14 et détenues dans les prisons du Togo, mise en œuvre des réformes et organisation des élections législatives avec une Commission électorale nationale indépendante (CENI) composée de façon paritaire et présidée par un étranger ; voilà trois points contenus dans la feuille de route de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui ne sont pas respectés jusqu’à ce jour. Mais le régime se précipite vers des élections sans lendemain.

« Il est prévu que les réformes aient lieu avant les élections, mais à ce jour, les réformes n’ont pas pu avoir lieu parce que le régime n’en veut pas. Ils veulent organiser les élections de manière unilatérale et frauduleuse comme ils en ont l’habitude. Les 44 personnes en prison ne sont pas relâchées, ils en ont encore arrêté 12 », a indiqué Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson sur RFI.

Devant la situation qui augure des horizons sombres pour le Togo, presque toutes les organisations de la société civile sont unanimes sur le report des élections, afin de donner une chance à la mise en œuvre des réformes préconisées par la feuille de route de la CEDEAO. Mais le régime de Faure Gnassingbé qui a déjà mis ce document aux oubliettes, ne jure que par ces élections, malgré les risques énormes qui se dessinent à l’horizon.

A la suite des organisations de la société civile, la Conférence des Evêques du Togo a également appelé à un report des élections pour donner la chance aux réformes. Hier, les Eglises Evangélique et Méthodiste, à travers un message aux acteurs politiques, au gouvernement et au peuple togolais, ont aussi lancé la même alerte en demandant au gouvernement de reconsidérer la situation et reporter les élections de quelques mois. La Vice-présidente du parlement de la CEDEAO, Mme Aminata Toungara, inquiète de la situation, s’est rangé du côté de ces églises en réitérant le report des élections.

Mais visiblement, le régime est comme enfermé dans un tour d’ivoire qui ne lui permet d’écouter personne.

Face à cette attitude du pouvoir, la Coalition des 14 promet des actions « plus énergiques » pour empêcher ces élections. Celles-ci, selon la Coordinatrice, doivent être reprises et organisées de façon consensuelle, avec la participation de tous les acteurs.

« Nous sommes dans la logique de tout faire pour que ces élections soient arrêtées et qu’ensemble, nous préparions des élections consensuelles, démocratiques et transparentes comme le recommande la feuille de route de la CEDEAO. Nous utiliserons les moyens en notre possession pour que cette campagne n’ait pas lieu et que le processus soit stoppé », a-t-elle dit.

Elle tient déjà le régime de Faure Gnassingbé responsable des affrontements qui pourraient avoir lieu dans les prochains jours. De ce fait, Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Jonhson demande aux Facilitateurs, les présidents Nana Akufo-Addo du Ghana et Alpha Conde de la Guinée de prendre leur responsabilité en signifiant au régime qu’il ne respecte pas la feuille de route pour une sortie de crise.

I.K

Source : www.icilome.com