Au deuxième jour de sa manifestation de rue ce vendredi à Lomé et dans certaines localités de l’intérieur du pays, la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise a réaffirmé son union autour de sa place revendicative.
Ce rappel fait devant les milliers de manifestants à la plage de Lomé dans une déclaration, paraît comme une réponse à l’information selon laquelle les uns et les autres ne s’entendent plus sur leur principale revendication qui est le retour à la Constitution de 1992. « Les 14 partis politiques membres de la coalition sont indéfectiblement unis autour de notre plateforme revendicative qui est légitime », indique la déclaration de circonstance.
En retour, les 14 partis politiques de l’opposition font une seule demande. «La chose la plus importante que nous tenons à vous demander, c’est de continuer à nous faire confiance. Nous ne vous trahirons jamais ». Même pendant le dialogue, il y aura toujours des manifestations, promettent-ils car pour eux, le pouvoir de Faure Gnassingbé compte sur la démobilisation pour reprendre des forces.
A la question si depuis trois (3) mois que les manifestations se font régulièrement dans le pays, il y a des résultats, la coalition répond par l’affirmative. « Ce n’est pas parce que nous ne voyons rien qu’il ne se passe rien. Certains changements instantanés peuvent être le fruit d’une lente évolution qui ne nous est pas toujours perceptible », a lancé Antoine Folly.
Pour la coalition, le chemin parcouru depuis le mois d’août dernier a permis de révéler au monde entier le vrai visage du régime incarné par Faure Gnassingbé. « Nous l’avons contraint à renoncer à certains projets de rencontres internationales de prestige par lesquels les maigres ressources financières du pays sont dilapidées. Nous avons contraint le régime à reculer dans sa volonté de restreindre le droit de manifester. Alors qu’ils sont fermés dans un autisme incompréhensible, nous l’avons enfin amené à vouloir discuter », relève-t-on.
Les leaders politiques de l’opposition revendicatrice sont également revenus sur l’événement marquant de cette semaine, en l’occurrence les discussions entre une délégation de la coalition et une mission ghanéenne conduite par le ministre de la justice de ce pays voisin du Togo.
« Il ne s’agit pas encore de discussions politiques de fond entre le pouvoir et la coalition pour trouver une issue à la crise qui mine notre pays depuis des décennies. Nous avons simplement donné nos positions sur ce que doit être le cadre des discussions », ont insisté les opposants de Faure Gnassingbé.
Les discussions avec la délégation ghanéenne a pris en compte le lieu de discussion, les parties prenantes aux discussions, la composition des délégations, le comité préparatoire, le calendrier et un les mesures d’apaisement, souligne-t-on.
Les manifestations de rue seront à leur troisième et dernier jour ce samedi.
www.icilome.com