Aux lendemains du vote à l’Assemblée nationale par les députés de la majorité au 2/3 du projet de loi portant modification constitutionnelle introduit par le gouvernement, les autorités togolaises ont décidé d’enclencher le processus du renouvellement de la CENI dans la perspective d’un possible référendum. L’opposition parlementaire et extra-parlementaire ont été invité à proposer des commissaires. Au niveau de l’opposition, on estime que la démarche n’est ni plus ni moins qu’une provocation.
Dans un communiqué publié le 22 septembre dernier sur les médias, le Président de l’Assemblée Nationale a invité les partis de l’opposition parlementaire et extraparlementaire à proposer des noms de personnalités pour composer la CENI. Un courrier a été adressé aux partis parlementaires concernés.
Au niveau de la coalition de l’opposition démocratique (CAP2015- GROUPE DES 6 -PNP- SANTE DU PEUPLE-CAR), l’on n’est pas cette dynamique. D’ailleurs que le collectif considère que cette initiative relève de la provocation.
« Elle constate que, par cet acte, le pouvoir semble ne pas prendre la mesure des événements en cours dans notre pays », lit-on dans un communiqué.
L’opposition togolaise rappelle que le peuple togolais est massivement dans la rue pour réclamer : le retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle ; la réforme du cadre électoral avec le vote des togolais de l’étranger ; le déverrouillage des institutions de la république ; la libération des prisonniers politiques notamment ceux détenus depuis les manifestations du 19 août 2017.
La Coalition rappelle que la CENI est un organe essentiel du cadre électoral qui doit tirer sa force de la constitution qui est l’objet du grand débat politique en cours dans le pays. Elle ajoute que le bulletin de vote a perdu son sens au Togo, du fait de la composition inique de la CENI et de son instrumentalisation pour perpétrer des coups de force électoraux.
« En lançant ce processus de recomposition de la CENI, sans débat préalable, alors même qu’il y a quelques mois le gouvernement, lui-même, a engagé avec toute la classe politique des discussions pour la réforme de la CENI; pendant que le Secrétaire Général des Nations Unis appelle à des discussions pour donner au peuple ce qu’il veut ; on se demande ce que veut ce régime ? », lit-on dans le communiqué dans lequel l’opposition précise que l’attitude actuelle du régime relève plus d’une fuite en avant qu’autre chose.
Au vu de ce qui précède, la coalition des forces démocratiques affirme qu’il n’est pas question d’accompagner « ce pouvoir dans cette aventure funeste ».
« Les forces démocratiques demandent au régime RPT/UNIR de se ressaisir en accédant aux aspirations du peuple togolais », conclut la note.
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