La coalition de l’opposition se dote d’un comité des finances et fait appel à la Diaspora

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La coalition de l’opposition se dote d’un comité des finances et fait appel à la Diaspora

La grande coalition de l’opposition a mis sur pied un comité de gestion. Ladite commission vise à accueillir et à centraliser les dons en argent venant des collectes de fonds tant au Togo que dans la Diaspora. Un compte bancaire est ouvert. C’est le moment pour notre Diaspora, par un soutien financier massif à la cause commune, de procéder à une véritable démonstration de force.

Le comité:

  • Président :  Atsu Kodzogan ( ADDI, Groupe des six/ Email: [email protected])
  • Comptable: Gnininvi Daniel (CDPA, CAP2015)
  • Pemier Sécrétaire financier: Sebabi-Guefe Nouridine (PNP)
  • Deuxième Sécrétaire financier: Dokoe Elolo ( Sante du Peuple)
  • Contrôle de la comptabilité : Kpodar Ekué Gamesu (membre de la Diaspora), Commissaire aux comptes.
  • Les Détails par ici

Le point de Kodjo Epou

Il en est parfois des peuples à problèmes : ils sont la proie de cauchemars récurrents, même permanents. Le nôtre, de cauchemar, a pour nom Gnassingbé.  Fuyant ce nom qui rime à bien des égards avec la misère et la mort, des millions de Togolais se sont retrouvés hors des frontières du pays. Hormis quelques brebis galeuses amnésiques en mission de propagande qui promeuvent notre Lenine national, la Diaspora togolaise est globalement d’une expertise foisonnante; elle est diverse en démographie,  riche en devises. Cette Diaspora s’est révélée, au fil des ans, un véritable poumon de l’économie nationale à cause des transferts d’argent qui se chiffrent annuellement en milliards de francs. Mais en même temps cette Diaspora constitue une grosse épine dans le pied du pouvoir de Lomé. Elle pèse, et n’a pas le régime du RPT/UNIR en odeur de sainteté.

Grâce à son élite, un travail de terrain remarquable a été fait pendant ces deux dernières années, en tout cas beaucoup plus qu’avant, surtout depuis qu’il est apparu clairement à tous les Togolais que l’intention réelle de Faure Gnassingbé,  c’est de rester à la tête du pays à tout prix, bien au-delà des trois mandats volés aux Togolais, et ce, malgré le chaos abyssal que sa gouvernance a généré. La mobilisation sans précédent de la Diaspora a porté ses fruits: le plan de l’absurde concocte par Faure et les courtisans de tout acabit, de tout crin, qui jouxtent son pouvoir, est  révélé au monde entier, aux médias et aux opinions nationales de l’Occident. A l’intérieur, le peuple a pris son destin en main par un soulèvement qu’aucune menace ou intimidation n’arrrive à faiblir depuis la date historique du 19 Août dernier. Désormais ice peuple réclame le départ de Faure Gnassingbé.

Parce que le régime est violent et inhumain, fondamentalement de mauvaise foi, la lutte s’avère âpre. Mais, selon l’histoire, c’est la rue qui a toujours fait tomber les monarques. Cette rue –  la population – est exposée à tous les dangers, y compris la mort. Le jeune élève de Mango, Abdoulaye Yacoubou (9 ans), pour ne citer que lui, nous interpelle de l’au-delà; il a payé le prix fort, froidement abattu par nos propres soldats. Que son sacrifice ne soit point vain! Les vivants encore au front ont besoin d’être soutenus et, parfois, soignés. Car, c’est par leur courage et leur foi en l’avenir que sera mis fin au règne de la misère; c’est par le soutien de la Diaspora que le changement  pourra advenir, que demain dans notre pays, les vivants ne soient plus désespérés au point d’en arriver à envier les morts.

La situation, notre situation, étant ce qu’elle est, nul ne peut, que l’on soit politiquement engagé ou non, se contenter de lire sur internet les douloureux épisodes du combat de notre peuple face à une dictature particulièrement violente. Nul ne doit, en aucun cas, rester les bras croisés sans faire le geste nécessaire qui peut contribuer à soutenir nos représentants sur le terrain, à affranchir notre peuple du  régime qui fait la honte de nous tous. La liberté a un coût. Nous nous devons de le payer. D’une manière ou d’une autre. Au seul nom de la patrie. Après, nous pourrons nous identifier par rapport à nos partis politiques ou afficher notre neutralité. La patrie nous appelle.

Kodjo Epou
Washington DC
USA

27Avril.com