La Charte de Lomé : Où en est le Togo?

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La charte de Lomé, signée lors de l’extraordinaire sommet international de l’Union africaine (UA) sur la sécurité et la sûreté maritime organisé en octobre 2016 par le gouvernement togolais à coût de plus de 10 milliards de Francs CFA, peine à être ratifiée par les pays africains, même ceux qui étaient présents à ce rendez-vous. Déjà, l’opinion s’interroge sur la portée de cette charte.

En effet, sept (7) mois après ce sommet dispendieux, le Togo reste le seul État à ce jour, à avoir déjà signé et ratifié la Charte de Lomé.

Si au Togo, on en a fait une question de vie ou de mort, les autres pays, presque forcés à participer (selon certaines informations) à ce sommet coûteux (une sorte de dilapidation des maigres ressources financière du Togo) n’en font pas leur préoccupation de l’heure.

Certains observateurs optimistes espèrent que la charte de ce sommet historique ne moisira pas dans les tiroirs des pays ayant participé à son adoption.

A en croire le gouvernement togolais, cette charte qui propose de coordonner les actions entre les pays du continent pour lutter contre la piraterie et les trafics de drogue, d’armes et d’êtres humains sur les côtes africaines va s’intégrer à la Stratégie africaine intégrée pour les mers et pour les océans à l’horizon 2050, adoptée en 2012 par l’Union Africaine. Pourvu que cela devienne une réalité.

Notons qu’en Avril dernier, 7 bateaux battant pavillon chinois ont été appréhendé dans les eaux ouest africaines pour pêche illégale et ce, seulement grâce au concours du patrouilleur de l’ONG occidentale Green Peace, qui aurait embarqué à son bord, des inspecteurs ouest africains pour une opération de patrouille.

Comme quoi, on a beau signé des chartes à l’affût des sommets extraordinaires somptueux, des rendez-vous exhibitionnisme des chefs d’Etats africains ou plutôt « des propriétaires des Etats africains », les uns passant pour des doyens et les autres pour des fils fidèles. C’est toujours les ONG d’outre mer qui mettront la main à la pâte pour la protection des eaux africaines. Il faut être dans le secret des dieux pour savoir à quel prix ?

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