Marcel Alain de Souza séjourne depuis le début de la semaine au Togo. Le Président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) menait des consultations au niveau des différents acteurs de la classe politique togolaise. Ces consultations ont pris fin mercredi avec sa rencontre avec le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé.
Pour Marcel de Souza, il y a, au niveau des acteurs politiques togolais, une volonté de dialogue pour faire les réformes sur la limitation du nombre de mandats, le mode de scrutin à deux (2) tours et le vote de la diaspora. Lors de sa rencontre avec la plateforme des 14 partis politiques de l’opposition qui a organisé les dernières manifestations, le président de la Commission de la CEDEAO a recueilli deux (2) autres revendications que sont la réforme des institutions et la libération des personnes arrêtées. Mais le béninois vient de découvrir une autre réalité togolaise : la crise de confiance.
« Pour qu’on puisse faire les réformes, il faut que les 4/5 des députés c’est-à-dire 73 députés. Or, la mouvance UNIR en a 62 et nous devons voir dans quelle mesure certains députés de l’opposition peuvent s’ajouter à eux pour que les réformes soient rapidement engagées et adoptées par le Parlement. Au cas où le parlement ne les adopterait pas, il y a encore la voie référendaire mais nous avons encore besoin là de 2/3 des députés. Mais cette voie paraît longue et il peut encore avoir des manifestations de rue », relève-t-il.
Pour Marcel de Souza, les togolais doivent parvenir à réaliser les réformes par la voie de la paix et faire l’économie des affrontements qui se terminent par le bain de sang. Il appelle à des concessions pour que les réformes soient faites par la voie du dialogue.
« Nous avons alors dit à l’opposition comme à la mouvance que leur patrimoine commun s’appelle le Togo. On sait d’où part une balle mais on ne sait jamais où elle atterrit. S’ils déchirent le Togo, que va-t-il rester ? », se demande M. de Souza.
Notons que l président de la Commission de la CEDEAO a échangé mardi et mercredi avec les ministres de l’administration territoriale, de la sécurité, Gilchrist Olympio en tant que président de l’UFC, les responsables d’UNIR, l’ensemble des 14 partis de l’opposition réunis au sein de la coalition CAP 2015-G6-PNP-Santé du peuple-CAR, des syndicats et des religieux.
Pendant ce temps, le projet de loi du gouvernement portant modification des articles 52, 59 et 60 de la Constitution est transmis à l’assemblée nationale et affecté aussitôt à la commission des lois. Les travaux en commission vont démarrer dans les prochaines heures.
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