Les élections législatives, sauf un miracle, vont se tenir demain jeudi 20 décembre 2018 envers et contre tous. Une situation que regrette la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), section France. Elle appelle à une transition sans Faure Gnassingbé. Lisez plutôt !
DECLARATION
POUR UNE TRANSITION SANS FAURE, NON AUX ELECTIONS FRAUDULEUSES ET UNILATERALES AU TOGO ! HALTE AUX ASSASSINATS !
Interrogé par des Togolais sur la situation politique dans leur pays, le Président Français Macron répondait « qu’il s’en remettait à la gestion de la CEDEAO » (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).
En effet FAURE GNASSINGBE, qui a succédé à son père en 2005 en prenant le pouvoir dans un bain de sang, a dû solliciter l’intervention de la CEDEAO devant l’ampleur des manifestations populaires débutées le 19 Août 2017 à travers tout le Togo. Un nième « Dialogue » interminable s’est ainsi ouvert qui a abouti à la « Feuille de route » de la Commission de la CEDEAO rendue publique le 31 Juillet 2018 : ses conclusions, quoiqu’insuffisantes, recommandent sans ambiguïté au Gouvernement et à la Coalition des 14 partis de l’Opposition, pour une sortie de crise :
– La libération, comme mesure d’apaisement, des membres de la société civile et des citoyens arrêtés dans le cadre des manifestations ;
– L’adoption de façon consensuelle de réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales avant toute élection.
Alors que la Coalition des 14 pour sa part, a consenti à la suspension des manifestations politiques, le pouvoir RPT-UNIR, faisant fi de la « Feuille de route » de la Commission, a précipité l’organisation unilatérale des élections législatives au prétexte de « la date » indicative du 20 Décembre mentionnée par la Commission.
Aujourd’hui, à quelques jours de cette « date » fatidique, quelle est la situation ?
– 4 morts dont un enfant de 12 ans et de nombreux blessés, sous les balles de l’armée, des corps-francs (véritable armée dans l’armée) et des miliciens du Chef d’Etat Major KADANGA. Ainsi que de nombreuses arrestations !
– Des villes entières et des quartiers sous état de siège, un peu partout où les populations osent exprimer leurs désapprobations, dans le Nord particulièrement, en violation du droit à la liberté d’expression ;
– Et l’opposition violemment empêchée de « faire campagne » contre cette fuite en avant meurtrière du gouvernement et de son parti RPT-UNIR.
C’est dans ces conditions qu’après les démentis officiels, il se confirme que dans les milieux de la Françafrique certains habitués s’organisent pour aller « observer » c’est-à-dire avaliser, cette mascarade d’élections.
Nous demandons à tous les démocrates, Français en particuliers, de se démarquer et de dénoncer ces milieux et ces élections menées aux conditions unilatérales de la clique militaro clanique et dynastique en place depuis plus de 50 ans de dictature.
Nous demandons à la CEDEAO de réagir ainsi qu’elle en a le droit et l’obligation, comme en Gambie, pour ne pas se rendre complice comme en 2005, des assassinats politiques qui sont perpétrés au Togo en ce moment et de ceux qui risquent de se produire par la suite selon les prévisions de tous les observateurs.
Quant au Peuple Togolais, seuls doivent compter la lutte, multiforme, les manifestations, le boycott actif, bref les armes de résistance pour arrêter à temps ce processus insensé, unilatéral et meurtrier en cours.
Pour arracher une TRANSITION SANS FAURE !
Fait à Paris, le 18 Décembre 2018
La Fédération de France de la CDPA
Source : www.icilome.com