Par Marcelle Apévi, togo-online.net
La menace des chefs traditionnels de Kpalimé de sortir les chasseurs traditionnels (Abrafo) pour empêcher les manifestations du 13 avril prochain, fait réagir la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA).
Dans un communiqué, le parti de Brigitte Kafui ADJAMAGBO JOHNSON, coordinatrice de la coalition réduite condamne l’acte et dénonce une manipulation de la chefferie traditionnelle par le préfet de la localité.
La CDPA juge inacceptable de cette attitude digne d’une milice et est tribaliste puisqu’elle considère les militants du PNP vivant à Kpalimé comme des étrangers à leur terroir.
Lire le communiqué de la CDPA
COMMUNIQUE DE LA CDPA suite à la déclaration des chefs du canton de Kloto à propos de la marche du PNP
C’est avec une réelle stupeur et une grande indignation que la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) apprend que des chefs traditionnels du canton de Kloto menacent de faire sortir le 13 avril 2019, jour de la marche initiée par le PNP à Kpalimé, des Abrafo, guerriers traditionnels dans le grand Kloto, contre les manifestants pacifiques aux mains nues.
Cette déclaration venant d’autorités traditionnelles visiblement manipulées par le préfet, représentant l’Etat dans cette préfecture, est inacceptable ; elle est digne d’une milice et est tribaliste puisqu’elle considère les militants du PNP vivant à Kpalimé comme des étrangers à leur terroir.
La CDPA condamne avec la dernière vigueur leurs propos et leur projet qui violent de manière flagrante la Constitution togolaise, la loi régissant les manifestations au Togo et les textes en faveur des droits humains.
Au moment où le monde commémore dans la douleur, le 25e anniversaire du génocide au Rwanda, la CDPA en appelle au sens de la responsabilité du pouvoir togolais afin qu’il ne pousse pas notre cher pays le Togo vers des extrêmes aux conséquences dangereuses.
La CDPA exhorte les chefs traditionnels à refuser toute manipulation, afin de rester des garants de notre cohésion sociale.
La CDPA exhorte le régime et ses représentants à privilégier la paix en accédant aux aspirations profondes des togolais à l’alternance et à la démocratie, plutôt que de chercher à s’appuyer sur la répression aveugle et illégitime pour se maintenir au pouvoir.
B. K. ADJAMAGBO JOHNSON
Togo-Online.net