La « canaillocratie » s’installe !

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« Responsabilité et citoyenneté », c’est autour de ce thème que le professeur Georges Togoata Apedo-Amah a entretenu dimanche les journalistes et autres invités lors de la cérémonie marquant le premier anniversaire du journal La Gazette du Togo.

Face à la déliquescence avancée de la société togolaise aujourd’hui marquée par une gouvernance décriée par tous, et des dirigeants plus préoccupés à s’enrichir qu’à travailler pour le bonheur des populations, l’universitaire propose qu’il faut désormais que les Togolais « commencent par faire ce qu’il ne faut pas faire ».

A l’en croire, il y a une « canaillocratie » s’est installée au Togo et amène des gens à soutenir qu’« on ne change pas l’équipe qui perd ». L’équipe qui perd, selon lui, n’est autre que cette engeance qui prend en otage le Togo et qui manque d’initiatives pour sortir le pays dans le gouffre dans lequel il continue de s’enfoncer. Sous d’autres cieux, cette équipe devrait s’en aller pour donner la chance à une autre afin de gérer autrement le pays. Mais elle refuse et continue de saigner les populations.

Face à cette situation, le Professeur Togoata Apedo-Amah interpelle la conscience citoyenne de chaque Togolais, afin de sortir de sa résignation et combattre le système. « La conscience citoyenne nous demande de changer le système. On ne négocie pas la liberté. Le peuple (syndicats, société civile, partis politiques) doit se muer en un instrument pour provoquer le changement », a-t-il souligné.

Cependant, il regrette que des gens parmi ceux qui se disent aux côtés du peuple, trahissent leur conviction et basculent du côté du régime qui marginalise et tue. Pour lui, ces « gens ne sont pas intelligents ». Le Prof Togoata pointe particulièrement du doigt ses collègues universitaires qui sont opposants le jour, mais vont négocier, la nuit, les postes ministériels avec le pouvoir en place.

« Et quand ils vous voient le jour, ils baissent la tête, parce qu’ils ont honte. Ils trahissent leur propre conviction », a-t-il indiqué.

Selon l’universitaire, les citoyens togolais doivent réagir et mettre fin à la situation qui prévaut au Togo. « Il faut non seulement combattre la dictature, mais également il faut lutter pour le maintien de la Cour Pénale Internationale (CPI). Quoi qu’on dise, les dictateurs ont peur de cette cour, c’est pourquoi ils s’agitent pour sa destruction », a-t-il déclaré.

« Si on analyse bien la situation togolaise, on remarque que le pouvoir se comporte comme un ennemi, et le peuple devient une cible à abattre à tout prix », fait-il constater.

Il a enfin lancé un appel aux uns et aux autres à une action concertée et dynamique pour libérer le Togo de la dictature. Car et le régime et ceux qui ont décidé de le soutenir, malgré le désordre et le chaos qu’il fait régner dans la gouvernance du pays, entretiennent une « canaillocratie » qui n’honore pas le Togo.

I.K

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