Après le rendez-vous manqué d’hier du fait que la journée a été passée à réfléchir sur la position à tenir vis-à-vis de l’invitation de ses 8 représentants à venir prêter serment par devant la Cour Constitutionnelle dirigée par Aboudou Assouma, les responsables de la C14 (Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise) étaient face à la presse ce mardi à Lomé.
Face aux hommes de médias, Brigitte Adjamagbo-Johnson et ses pairs ont dénoncé entre autres, le mode de gestion mis en branle par la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour ce qui est de la crise politique togolaise.
« La Coalition s’indigne de la manière cavalière et méprisante dont l’institution sous-régionale traite le peuple togolais », c’est l’une des réactions de ce regroupement de partis politiques de l’opposition. Ils s’offusquent de ce que, malgré le sacrifice qu’ils ont fait en acceptant donner une chance à la paix en acceptant la facilitation de la CEDEAO pour contribuer à résoudre la crise togolaise, en dépit des précédents de 2005, l’institution communautaire ne daigne pas saisir cette opportunité comme il se doit.
La coalition a en travers de sa gorge, la façon dont a été publié le communiqué de la facilitation, à la suite de la rencontre de Conakry avec le co-facilitateur, Alpha Condé. En fait, alors que le document circule en ligne et sur les réseaux sociaux depuis le Vendredi 09 Novembre 2018, ce n’est que hier Lundi 12 Novembre 2018 que la Coalition n’en a été saisie. Ce qui n’est pas normal d’après la Coalition qui y décèle une sorte de moquerie de la CEDEAO vis-à-vis du peuple togolais.
Mieux, la Coalition semble ne pas se retrouver dans ce communiqué de la Facilitation. En tout cas, indique les 14 dans la déclaration ayant sanctionné cette conférence de presse, « tout en prenant acte du droit qui lui a été reconnu de désigner ses 8 représentants à la CENI, la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition exprime son désaccord sur les autres points du communiqué. Elle invite la CEDEAO à tirer toutes les conséquences des violations répétées de la feuille de route par le régime togolais ».
Elle dit donc, réitérer ses exigences comme elles avaient été soumises au Comité de suivi et de la mise en œuvre de la feuille de route et au président de la Guinée, Alpha Condé.
Pour rappel, conformément au document de la C14 rendant compte de la rencontre de Conakry, la C14 a réitéré « les préoccupations qu’elle avait soulevées lors de la réunion du Comité de suivi 23/09/2018 et pour lesquelles les Représentants des deux Facilitateurs devaient rendre compte à leurs mandants afin de leur permettre de prendre toutes initiatives propres à assurer leur mise en œuvre » et, il s’agit donc du « consensus sur la présidence de la CENI », « la composition équilibrée des démembrements de la CENI à savoir les Commissions Electorales Locales Indépendantes (CELI) et les Comités des Listes et Cartes (CLC) », « l’abandon de la présidence des CELI par des magistrats ès qualité », « l’élaboration d’un chronogramme électoral consensuel par la CENI dans sa nouvelle composition avec l’appui des experts », « l’étude et l’adoption d’un découpage électoral équitable et conforme au principe un homme une voix admis en démocratie », « l’arrêt du processus en cours entamé sans la participation de l’opposition et plus spécialement de la suspension du recensement électoral prévu pour le 1er Octobre 2018 », « l’adoption d’un recensement biométrique intégral permettant la vérification formelle du porteur de la carte d’électeur au moment du vote ; l’adoption du mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour les législatives » » et « le vote des Togolais de l’étranger pour les législatives en cours de préparation ».
A noter que la C14 s’est abstenue aussi de faire prêter serment ses 8 représentants à la CENI indiquant par la voix de sa Coordinatrice que ces derniers n’iront prêter serment que lorsque les conditions seront réunies.
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Source : telegramme228.com