La coalition de l’opposition a de nouveau manifesté – en faible nombre – jeudi pour demander le retour à la constitution de 1992 et le départ du président Faure Gnassingbé dont le mandat s’achève en 2020.
Des rassemblements que les opposants ont voulu symboliques car organisés le 5 octobre, soit 27 après le début du processus de démocratisation au Togo.
Après le fameux discours de La Baule prononcé par le président français François Mitterrand, de nombreux pays francophones avaient connu des manifestations et parfois des violences pour réclamer plus de libertés.
Le 20 juin 1990, à La Baule, station balnéaire de la côte bretonne, le président français réunit les chefs d’État africains et les invite à développer la démocratie dans leur pays à l’image des Européens de l’Est qui viennent de s’affranchir de la tutelle communiste.
M. Mitterrand semble convaincu de pouvoir exporter la démocratie parlementaire à l’européenne en Afrique, où les règles de droit sont encore balbutiantes et où les enjeux politiques se résument au partage de la manne occidentale (aide publique, dons privés et redevances des compagnies forestières, minières et pétrolières).
Mais qu’à cela ne tienne, disent les dirigeants africains, puisqu’il le faut, on introduira le multipartisme. Ainsi fait le président Félix Houphouet-Boigny en Côte d’Ivoire, et le président Gnassingbé Eyadema après 25 ans de parti unique… et de stabilité.
La Baule aura eu le mérite d’être un déclencheur et d’ouvrir le Togo aux libertés publiques, de la presse et à la protection des droits de l’homme.
Depuis 2005 et l’arrivée au pouvoir de Faure Gnassingbé, le pays a renforcé ses mécanismes démocratiques avec plus d’une centaine de partis politiques et des médias plutôt hostiles au pouvoir en place.
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