Il représente le Togo à Accra à l’African Green Revolution forum (AGRF). Il s’agit d’une rencontre internationale qui impacte positivement de 2010 l’agriculture africaine.
Cette rencontre est une occasion pour le ministre togolais de l’Agriculture, de la Production animale et halieutique, Noel Koutéra Bataka, de partager avec ses pairs du continent, l’expérience togolaise de la téléphonie mobile dans les échanges ou opérations des acteurs du secteur de l’agriculture au Togo.
Intervenant aujourd’hui, suite à l’ouverture des travaux de l’AGRF, le ministre Bataka évoquant le fait que, pour pouvoir faire face à d’autres urgences telles que la recherche, la vulgarisation et les autres services connexes, le gouvernement a pris sur lui de revoir le poids de la subvention des engrais, a indiqué que « par rapport à cela, le chef de l’Etat a décidé qu’il fallait réformer les engrais. Il fallait changer quasiment tout le système, il fallait utiliser la téléphonie mobile et il fallait réduire la subvention et cibler les producteurs vulnérables pour avoir une subvention dite intelligente ». Et pour en arriver là, il est à noter que le pays de Faure Gnassingbé a basé sa logique sur la capitalisation de son expérience entamée dans la relance de la politique agricole, ceci, dans le cadre du projet de développement agricole financé par le FIDA. Il s’agissait d’un projet qui consistait à distribuer des kits de semences et d’engrais pour un demi-hectare pour des agriculteurs vulnérables.
En fait, il est question dans la dynamique mise en place par le gouvernement togolais, d’un mécanisme de subvention qui démarre avec une identification des solutions technologiques qui permettent de faire face à la lourdeur administrative et éliminer les intermédiaires. Il existe dès lors trois niveaux. Il y a l’identification des bénéficiaires et l’enregistrement de l’ensemble des opérateurs privés qui manifestent un intérêt à s’engager dans le processus de distribution ; la mise en place de la plate-forme électronique (AgriPME) en collaboration avec les opérateurs de téléphonie mobile et enfin, la gestion placée sous la direction du ministère des Finances.
Des dires du ministre Bataka, « la téléphonie mobile, c’est quand même un des avantages assez extraordinaires. Ça fait qu’on évite de devoir recourir à l’humain et de devoir multiplier des comités. Le budget des finances publiques est directement envoyé au niveau des porte-monnaie des producteurs qui se débrouillent eux-mêmes de s’acheter les engrais auprès des sociétés agréées pour administrer la subvention ».
Conséquence directe de tous ces efforts, le pays a réduit, indique-t-on jusqu’à 75 % la subvention alors même qu’une sensibilité des producteurs à l’utilisation des intrants améliorés fut créée au travers de la subvention dont ont bénéficié les producteurs. Et tout ceci alors même que depuis 2011 le pays est crédité d’un excédent céréalier.
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N.B : Photo Agridigitale
Source : telegramme228.com