Kleptomanie des jeunes gens érigée en loi aux artères du Grand Marché de Lomé : Les forces de l’ordre impuissantes

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Si l’on doit énumérer les actes répréhensibles dont grouille le Grand Marché de Lomé, nul doute que le vol des jeunes gens aura sans surprise damé le pion aux autres méfaits non moins condamnables. Loin devant les insultes et autres banditismes en tous genres, le vol, ou plutôt la kleptomanie dans ledit marché a désormais pris un envol des plus inquiétants.

C’eût été une lapalissade si, de fil en aiguille, nous assimilons ces vols à ceux qui se donnent ordinairement libre cours en ville, quoique du même ordre. Maintenant, que l’on soit en voiture ou sur moto, l’on n’est pas pour autant à l’abri de l’insécurité. Non, ce que le commun des Togolais subit ces derniers jours aux différentes artères est au-delà du supportable. C’était un scénario à peine croyable et dont nous avions été témoin la semaine dernière. Le chauffeur devait faire une escale, histoire de descendre quelques passagers qui descendaient au niveau d’Abattoir. Là justement, nous n’avions pas eu le temps de voir le visage du jeune homme qui, en deux temps trois mouvements, a voulu arracher le téléphone portable de la main de la jeune fille qui se tenait en avant de l’engin. Ayant manqué son coup, du fait de la position de la fille, l’infortuné s’est rabattu sur le second taxi qui à son tour faisait escale.

On imagine la scène qu’il a dû faire de l’autre côté aussi. Les chauffeurs, au risque de se faire gratuitement voler par des kleptomanes, adjoignent à tout passager de descendre aussi vite que l’on avait monté. Autrement, les passagers sont admonestés car ce sont eux qui à l’arrivée en sont pour leurs frais. Voilà comment ceux qui doivent descendre au niveau d’Abattoir, de Hollando ou encore de Fontana, pour ne citer que ces destinations, subissent les assauts des malfrats de cette même voie qui dessert le marché.

C’est pour le moins inadmissible que ces manœuvres continuent de se donnent libre cours dans le même marché où les soldats s’y trouvent pourtant. Mieux encore, on se plaint souvent plus des coups d’éclat des soldats que de ceux des bandits dans ce Marché, tant les extorsions des premiers dépassent de beaucoup les seconds.

Pendant qu’il est encore temps, il faudra que les autorités remontent les bretelles en premier lieu aux forces de l’ordre qui se permettent ces magouilles, en second revoir ces artères à problèmes qui font suer le burnous aux innocents Togolais.

Source : www.icilome.com