Kenya: 11 ambassades signent un communiqué commun

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Les diplomates ont pris bien soin de ne pas se placer en donneurs de leçons. « Nous ne voulons pas dicter aux Kényans comment gérer leurs affaires », disent-ils. Ils se présentent en tant qu’amis dont les démocraties ne sont pas parfaites, mais des amis très inquiets de voir pouvoir et opposition « saper les institutions ».

Le texte est millimétré, et met les deux camps au même niveau. Raïla Odinga est présenté comme un père de la démocratie kényane, mais dont les allégations électorales sont sans fondement. En se proclamant président du peuple, il a « délibérément violé la Constitution pour laquelle il s’est tant battu », dit le communiqué.

La coalition NASA projette de créer de nouvelles assemblées du peuple et une convention nationale fin février dont les conclusions doivent être adoptées par un référendum national. Les chancelleries demandent au parti de ne pas continuer sur cette voie et d’accepter qu’Uhuru Kenyatta « soit bien le président légitime ».

Le gouvernement n’est pas épargné. Le texte dénonce les arrestations d’opposants, la coupure de quatre chaînes de télévision, la saisie de passeports et le viol de plusieurs décisions de justice. « Le pouvoir devrait être le garant des libertés », écrivent les diplomates.

Le texte décrit un Kenya à la croisée des chemins. La seule voie à suivre pour les chancelleries, c’est celle d’un dialogue ouvert, transparent alors que « le signal d’alarme est en train de sonner », écrivent-elles.

Source : www.cameroonweb.com