Kara, la ville qui s’intéresse moins à la mobilisation ?

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Le feuilleton qu’écrit le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame, tous les soirs après les marches de la coalition de l’opposition, était à son ènième épisode hier. Devant les journalistes jeudi, il déclare que la ville de Kara n’est pas intéressée par la mobilisation.

Pour Yark Damehame, tout va bien à Kara. Il estime que le gouvernement a donné autorisation à la population de Kara de manifester, mais cette dernière aurait refusé de le faire.

« On leur dit de manifester, mais les gens refusent. On ne peut pas aller forcer les gens de sortir de chez eux pour aller marcher », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Les gens de Kara ne sont pas intéressés par ce qui se passe, selon nos sondages ».

Et donc la ville de Kara serait un paradis que les populations chériraient au point de ne vouloir aucune manifestation qui « troublerait » leur quiétude.

Or tout le monde sait que cette population vit constamment dans la peur. Toute manifestation de l’opposition est systématiquement interdite dans la ville. En février dernier, le groupe électrogène du Parti national panafricain (PNP) a été saisi par les forces de l’ordre, alors même que cette formation politique de l’opposition s’apprêtait à organiser un meeting dans la ville.

Quelques semaines plus tard, le Parti des Togolais de Nathaniel Olympio a vu un de ses meetings interdits à Kara.

Kara est devenue une cité interdite où seul le parti au pouvoir y a droit. Le préfet-colonel Bakali y règne comme un conquérant. Dans cette situation, il est clair que Yark Damehame soutient que la population de Kara n’est pas intéressée par ce qui se passe à Lomé et dans les autres villes du pays.

I.K

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