Les greffiers du Togo ont entamé hier une nouvelle grève, et ce jusqu’au vendredi 16 juin. Leur ministre de tutelle, Pius Agbétomey, après les menaces et les intimidations qui n’ont réussi à ébranler le mouvement, opte pour une autre méthode, les affectations punitives.
Face à la détermination des greffiers d’obtenir de meilleures conditions de travail et de vie, les autorités politiques jouent au dilatoire, menacent et intimident les grévistes. Au lieu de trouver une solution aux revendications de ce corps de métier, le ministre de la Justice décide de sanctionner en affectant.
L’objectif est simple, décourager les grévistes. Et donc Ouro-Djobo, précédemment en poste au Centre de formalités des entreprises est affecté à la Cour suprême ; Addi Kokou Lakpaye quitte la Cour suprême pour le Tribunal de Première Instance de Lomé.
Dans une note envoyée aux syndicats, Pius Agbétomey écrit : « Réagissant à la décision N°029/MJRIR.SG/CAB du 6 juin 2017, sur la base de laquelle il a été demandé à certains greffiers de tenir leur poste pour assurer le service minimum pendant la grève des 7, 8 et 9 juin 2017, vous avez cru pouvoir, au motif qu’il s’agirait d’une réquisition viciée dans sa procédure, estimer que les intéressés ne devraient pas déférer (…) Il est donc évident qu’il sera tiré toutes les conséquences du refus des intéressés de souscrire à la décision critiquée, à tort », a-t-il menacé. Et sa menace a pris corps avec l’affection soulignée plus haut.
Malgré ces sanctions disciplinaires, les greffiers restent déterminés à aller jusqu’au bout de leurs manifestations. Selon le quotidien Liberté de ce matin, ils annoncent un nouveau débrayage les 20, 21, 22 et 23 juin prochains.
A.H.
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