« Journée Togo Mort » Mardi, le 04 décembre

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Après le succès retentissant de ses deux jours de mobilisations populaires, les 29 novembre et 01 décembre 2018 où plus d’un demi-million de personnes ont crié haro sur le régime frauduleux Faure/RPT-UNIR pour son non-respect de la feuille de route de la CEDEAO, la puissante Coalition des 14 partis de l’opposition appelle les Togolais à observer une journée « Togo Mort » le mardi 04 décembre; une date qui coïncide stratégiquement avec le supposé début de la supposée campagne électorale des supposées législatives vers lesquelles le pouvoir Gnassingbé fonce tête baissée dans sa logique habituelle de coup force.

Devant le mensonge répété et le refus flagrant du régime RPT-UNIR d’appliquer correctement la feuille de route dans son entièreté, la C14 a appelé à plusieurs reprises la CEDEAO à adopter des positions fermes à l’endroit du pouvoir Gnassingbé et à arrêter le processus électoral frauduleux en cours, si cette institution ne veut plus de la violence et du sang des Togolais sur la conscience. « Nous avons la certitude que la CEDEAO ne veut pas que le Togo connaisse un lendemain difficile. Nous aussi nous ne le voulons pas. Il faut donc que la CEDEAO raisonne ceux qui font le coup de force », a affirmé Adjamagbo-Johnson.

« Journée Togo Mort » Mardi, le 04 décembre

La coordonnatrice de la C14 reçoit d’ailleurs un appui de taille ce dimanche de la part de la vice-présidente du parlement de la CEDEAO, l’Ivoirienne Aminata Toungara. Cette dernière a plaidé, sur les ondes de la BBC, pour le report du scrutin du 20 décembre 2018 au mois de mars ou d’avril 2019 afin d’éviter la déstabilisation de la sous-région :

« Le Togo est le plus petit pays de la sous-région. S’il venait à s’embraser, le Ghana en prendrait un coup, même la Côte d’Ivoire et le Bénin en prendront un coup. Est-ce que vraiment aujourd’hui, pour des élections législatives on a besoin de cet embrasement ? (…) On n’a jamais réellement pensé que l’opposition allait avoir une position aussi radicale. Ils ont discuté et devraient prendre leur place dans les institutions. Ça, c’est important (…)

Moi, je souhaiterais que les chefs d’Etat se rencontrent pour dire à leur homologue togolais Faure Gnassingbé de mettre balle à terre. Il faut qu’il le fasse pour qu’on reporte les élections et qu’elles se tiennent en mars ou avril 2019 (…)

Je crois en mon âme et conscience qu’il faut attendre. Qu’il ne faut pas précipiter les élections. Rien ne vaut la paix. Qu’on trouve une solution et que l’opposition se présente de façon qu’on puisse avoir un pays normal »

Entre temps le régime Faure/RPT-UNIR dans sa suffisance continue de narguer les Togolais en envoyant par son ministre de l’Administration Territoriale, le petit Payadowa Boukpessi, une note à la C14 lui signifiant une interdiction de manifester à partir du 04 décembre pour cause de « campagne électorale ». La C14 balaie cette note provocatrice de revers de la main et réaffirme la poursuite de ses manifestations en toute légalité. Elle persiste et signe qu’aucune élection n’aura lieu dans les conditions actuelles au Togo.

Les prochains jours tendent donc vers une confrontation pouvoir-C14, avec son éventuelle corollaire de violence. La grosse balle est désormais dans le camp de la CEDEAO, mais aussi et surtout dans celui du peuple Togolais tout entier tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

A suivre…

27avril.com

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