Le monde entier a célébré hier la journée mondiale de l’eau. Une occasion pour la Ligue des consommateurs du Togo (LCT) de faire l’état des lieux de cette denrée rare au Togo et d’appeler le gouvernement à mettre « en place l’équipement de structures destinées aux contrôle de la qualité de l’eau servit dans le pays ». Lire !
Déclaration de la Ligue des Consommateurs du TOGO (LCT) relative à la Journée Mondiale de l’eau
La Journée mondiale de l’eau instituée par l’Organisation des Nations Unies après le sommet de Rio en 1992, a retenu cette année le thème « Pourquoi gaspiller de l’eau ?». Ce thème est choisi pour mettre exergue le thème des eaux usées et les différents moyens de les réduire et les réutiliser. A ce jour, moins de 80% des eaux usées provenant des lieux d’habitation, des villes, de l’industrie et de l’agriculture sont rejetées dans la nature, polluant l’environnement et appauvrissant les sols.
Au Togo, malgré les transformations intervenues dans les secteurs de l’eau, le calvaire des Consommateurs se poursuit allègrement. Pour cause, l’actualité nationale est rythmée par la mauvaise gestion de la TDE, des coupures intempestives d’eau et des rationnements interminables de l’électricité, ce qui témoigne d’un malaise profond qui touche ces secteurs vitaux aggravant les conditions de vie des populations et jetant dans la détresse des milliers d’acteurs économiques et autres consommateurs qui vivent au jour le jour et qui dépendent de la disponibilité de l’eau et de l’électricité pour mener à bien leurs activités, sans oublier l’impact sur leurs conditions d’hygiène, sur l’éducation et la production économique.
Dans certains quartiers, l’eau ne sort plus dans les robinets, ce qui semble dire que notre société des eaux éprouve de réelles difficultés pour ce qui concerne la distribution d’eau aux personnes, habitant toutes les localités couvertes. Cette situation très embarrassante affecte véritablement les Consommateurs car les coupures n’interviennent qu’au moment où on s’attend le moins.
L’eau de rivière est partager par des bouviers nomades. Les bouviers sont obligés s’approvisionner au fleuve ou aux puits, ils se partagent l’eau de rivière. Les animaux deviennent rois dans les villages au détriment des populations.
Les habitants sont obligés de s’approvisionner au forage alors que les interrogations se posent toujours sur la qualité de l’eau de forage.
Devant cette situation de mauvaise gestion de la TDE, les difficultés d’accès des branchements, la distribution de l’eau profite à la contrebande. Des sachets plastiques de « pure water » à la provenance incertaine sont vendus dans la rue. Faute de moyens, l’Etat laisse faire ce commerce parallèle vecteur d’épidémies.
Face à cette situation préoccupante, la LCT condamne :
-dénonce fermement les coupures intempestives et la gestion approximative de la ressource eau au Togo et met en garde la TDE contre son manque de volonté notoire de respecter ses engagements envers la population pour stopper les graves irrégularités constatées dans le secteur de l’eau potable.
interpelle les plus Hautes Autorités du pays de l’urgence à résoudre cette situation qui n’a que trop duré et de mettre des mesures drastiques contres la commercialisation de l’eau « pure water » de qualité douteuse;
exige du Gouvernement la mise en place et l’équipement de structures destinées aux contrôle de la qualité de l’eau servit dans le pays.
Fait à Lomé, le 22/03/2017
Emmanuel SOGADJI
Pour LCT
www.icilome.com