La ministre de l’Action sociale et de la Promotion de la Femme, Tchabinandi Kolani Yentcharé a appelé le lundi 30 juillet les femmes togolaises à s’engager dans une démarche patriotique et républicaine pour la sauvegarde et la consolidation de la paix en vue d’un développement durable dans son message dans le cadre de la célébration de la journée de la femme africaine édition 2018.
Selon la ministre, le thème nationale « Femme, élections et paix pour un développement durable » de cette 56e édition est en parfaite concordance avec le domaine prioritaire N°9 de la décennie de la femme africaine 2010-2020 retenu par l’union africaine et s’inscrit aussi dans l’objectif 5 des ODD.
« Si l’on considère les échéances qui se profilent à l’horizon dans notre pays, ce thème vient à point nommé ; car il répond à l’une des préoccupations majeures du gouvernement qui est la recherche permanente de stratégies innovantes et efficaces, devant favoriser une meilleure participation des femmes au développement du pays et spécifiquement à la gouvernance publique », a dit Mme Kolani Yentcharé.
Elle a poursuivi que le but visé cette année, est de sensibiliser les femmes sur l’importance de leur participation aux élections non seulement en tant qu’électrices mais aussi en tant que candidates. Il est également question, selon la ministre, de conscientiser les femmes sur le rôle de pacificatrices qu’elles sont appelées à jouer avant, pendant et après les élections.
Pour Mme Kolani Yentcharé, les échéances prochaines constituent un rendez-vous déterminant pour lequel il faut se mobiliser en vue de parvenir à une meilleure représentativité des femmes dans les instances décisionnelles. Pour ce faire, « j’invite toute la communauté togolaise à leur faire confiance, soutenons-les, elles feront sûrement de bons scores parce que leur discours touche, leur propos rassure et permet d’instaurer une véritable confiance entre les citoyens ». Elle a ensuite exhorté les femmes et les jeunes filles elles-mêmes à s’investir dans une dynamique d’élimination de toute sorte d’obstacle à leur émergence afin d’être au rendez-vous de l’agenda 2030.
La ministre a rappelé les efforts consentis par le gouvernement en vue d’assurer aux femmes, les mêmes droits d’accès que les hommes aux postes décisionnels. Ces efforts selon elle, ont conduit à une augmentation du taux de représentativité des femmes à l’Assemblée nationale qui est passé de 11% en 2007 à 17,58 en 2013. De même le pourcentage des femmes ministres a évolué passant de 8,3% en 2007 à 20,68% en 2013 et 22% actuellement, l’on enregistre aussi 2 femmes sur 38 au niveau des préfectures, 6 sur 387 pour les chefs cantons et plusieurs femmes qui occupent des postes de directeurs de cabinet, secrétaires généraux, directeurs généraux et autres postes de responsabilité dans les administrations publique et privée.
« Malgré ces avancées significatives, le chemin est encore long pour parvenir à la parité homme-femme dans les instances publiques de prise de décisions », a dit l’oratrice avant de préciser que selon un rapport de la Banque mondiale, « l’égalité des sexes est une question d’efficacité du développement, pas seulement une question de rectitude politique ou de bonté à l’égard des femmes. Car nombreux exemples prouvent en effet que lorsque les hommes et les femmes jouissent d’une égalité relative, l’économie tend à croître plus vite, les pauvres s’extirpent de la pauvreté plus rapidement et le bien-être des hommes, femmes et enfants est amélioré».
Elle a informé que la célébration de la 56e édition de la journée de la femme africaine sera marquée par plusieurs manifestations à savoir des sensibilisations, des conférences –débats, des émissions radiophoniques sur l’ensemble du territoire national. L’apothéose de la journée aura lieu le 31 juillet à Kanté, chef-lieu de la préfecture de la Kéran.
Pour finir, la ministre en charge de la Promotion de la femme a convié tous les acteurs à prendre part activement aux différents activités prévues dans leurs milieux respectifs en vue de donner un éclat particulier à l’édition de cette année, « le signe précurseur des avancées sensible que nous serions heureux de célébrer ensembles à l’issue des prochaines consultations électorales ».
Source : www.lomechrono.com