« Jeunesse » au cœur de la politique du pouvoir togolais : Gnama Latta, la preuve du mensonge.

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Un régime vieux de 50 ans, ne peut rien proposer de nouveau pour relever le pays, c’est l’un des slogans galvaniseurs lors des manifestations politiques de l’opposition. Dans la perspective du verrouillage des institutions de la République et de l’accaparement des richesses nationales, les nominations ne respectent aucun critère de compétence. Par-dessus tout, le phénomène de cumul de poste est devenu une plaie béante qui montre à suffisance les incuries du pouvoir de Faure Gnassingbé.

« Jeunesse » au cœur de la politique du pouvoir togolais : Gnama Latta, la preuve du mensonge.

Il se rapporte en début de semaine dernière que Affoh Atcha-Dédji est nommé Directeur Général de TogoCom, la fusion de Togocellulaire et de Togo Telecom. Le désormais ex-Directeur de Togo cellulaire aura comme patron le Colonel Gnama Latta, nommé Président du Conseil d’Administration de TogoCom en remplacement de Taïrou Bagbiègue.

Naturellement, la nomination du militaire Latta à la tête du Conseil d’Administration de la holding d’Etat des communications électroniques défraie la chronique en ce sens qu’il cumule déjà depuis novembre dernier, son poste de Directeur de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) avec la Direction de la Société Aéroportuaire de Lomé-Tokoin (SALT). Il avait remplacé à la SALT Malick Natchaba devenu Président de la Jeunesse du Parti UNIR.

Comment peut-o expliquer qu’un seul individu occupe ces grands postes de responsabilité en même temps ? De quelles compétences dispose l’ancien pilote militaire pour se voir confier tout cela pendant qu’une bonne partie de la jeunesse ploie sous le poids du chômage? Avant Latta, d’autres cumulards sont dans les bonnes grâce de Faure Gnassingbé à l’image du ContreAmiral Fogan Adegnon, Directeur Général du Port Autonome, Président de la Délégation Spéciale de la ville de Lomé et président du conseil d’Administration de plusieurs structures publiques.

La Directrice de Cabinet de la Présidence de la République et ministre du Développement à la Base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, Victoire Tomégah-Dogbè est un autre cas.

Lorsque le chef de l’Etat dit être soucieux et préoccupé parle sort de la jeunesse et pose au même moment des actes de cette nature, où est le sérieux ?

Pas très loin dans sa gouvernance, le mercredi 03 janvier dernier, Faure Gnassingbé s’époumonait à dire le contraire de ce qu’il fait. « La jeunesse togolaise dont le dynamisme et l’engagement doivent être soutenus et accompagnés sera au cœur des interventions de l’Etat. Je demeure persuadé que les solutions les plus pertinentes aux problématiques de l’éducation, de l’emploi et de l’insertion des jeunes sont celles qui sont nourries par leurs propres réflexions et contributions. Dans les mois qui viennent j’aurai avec eux une rencontre pour débattre des projets que je compte mettre en œuvre. Ils englobent, entre autres, la récompense du mérite scolaire, le renforcement de l’autonomie ou encore l’appui à l’entrepreneuriat. J’envisage par exemple que l’attribution des marchés publics réserve un quota allant jusqu’à 20% aux jeunes entrepreneurs et aux femmes, qui bénéficieront par ailleurs de procédures allégées », a-t-il débité dans son message de vœux de nouvel an. Pour ceux qui continuent de douter de l’insincérité du régime togolais, le cas Gnama Dokessime Latta est une nouvelle preuve de mensonge.

Depuis son arrivée au pouvoir, combien de jeunes Faure a-t-il promu si ce n’est le recyclage des vieux barons du pouvoir de son père Eyadèma.

K.A.

Source : Le Correcteur

27Avril.com