Depuis le point de départ d’Atikomé à Lomé, une horde de leaders de la coalition des 14 vient de donner le ton aux manifestations nationales ce mercredi, dernier jour du mois de janvier 2018.
Deux autres points de départ sont prévu dans les quartiers Adewui (Tokoin-Doumasséssé) et à Bè (Kakpoto). A la tête du cortège à Atikoumé, le plus grand point de mobilisation dans la capitale depuis le mois d’Août, Jean Pierre Fabre qui va entamer les pas avec les milliers de manifestants avant de quitter le groupe plus tard au carrefour Todman, histoire de rallier le point de manifestation de Bè.
Mais bien avant, notre reporter a arraché quelques mots au chef de file de l’opposition.
Quelle sera la suite de vos actions. Allez-vous continuer rien qu’avec les manifestations
Jean Pierre Fabre : Nous avons choisi la pression de la mobilisation populaire pour atteindre nos objectifs. Alors, on fera autant de marches qu’il faut pour atteindre nos objectifs.
Où en êtes-vous avec les négociations?
La balle n’est pas dans notre camp. Nous sommes prêts depuis un moment. Nous allés à Conakry, passant par Accra. Les conditions pour enclencher les discussions sont présentées au pouvoir en place. C’est à lui de les réaliser pour que les discussions commencent.
Quelle alternative au statuquo ?
« Ah mais je suppose qu’à un moment donné le pouvoir reviendra à la raison pour réaliser la mesure de décrispation nécessaire au démarrage des discussions. Il ne faut pas vous leurrer, le problème du Togo est profond. Et quand nous disons qu’il faut prendre des mesures d’apaisement et de décrispation avant de démarrer, nous sommes dans le vrai. Puisqu’en matière de violation des droits de l’homme, le principe est que dès que la violation est constatée, il faut toute affaire cessante y mettre fin. Alors, vous vous (régime de Faure Gnassingbé), vous avez arrêté des gens indument, libérez-les !
Ces gens ont le droit de manifester. Vous avez accusé des gens à tort d’avoir brûlé des marchés. Vous les détenez d’une manière injuste, libérez-les !
Nous ne sommes pas en train de poser des conditions. Nous disons simplement qu’il faut régler la question des violations des droits de l’homme. Donc, il ne faut pas dire que c’est deux problèmes séparés. C’est de fausses analyses. »
Rappelons que la coalition des 14 partis de l’opposition depuis 5 mois, draine des centaines de milliers de Togolais pour:
• exiger le retour à la Constitution originelle du 14 Octobre 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger ;et d’autre part :
• dénoncer les répressions sauvages des manifestations pacifiques publiques des mois d’Août, Septembre, Octobre et Décembre 2017, ayant fait des morts ainsi que de nombreux blessés et exiger qu’une enquête indépendante soit diligentée pour situer les responsabilités et traduire en justice les auteurs et commanditaires,
• exiger la libération immédiate et sans conditions, de tous les prisonniers politiques,
• exiger l’arrêt immédiat des persécutions, des arrestations, des poursuites et des violences à l’encontre des militants et dirigeants des partis politiques de l’opposition,
• exiger l’arrêt immédiat des entraves à l’exercice du droit constitutionnel de manifestation.
De leur côté, les femmes et jeunes du parti au pouvoir (UNIR) tiennent également un meeting de mobilisation cet après-midi sur le terrain de Forever.
A. Lemou
Source : www.icilome.com