C’est connu de tous. A maintes reprises, Faure Gnassingbé, du moins le laboratoire de son régime multiplie les actions de l’opposition par zéro ? Plus de deux demandes d’audiences, des lettres ouvertes et interpellations du Chef de file de l’Opposition, ont essuyé le silence du champion d’UNIR.
Et pourtant, le président de l’ANC voulait amener son adversaire politique à rouvrir les discussions sur le triste sort que réserve le gouvernement à l’Accord Politique Global (APG) signé dix années plutôt, un document assez cohérent, qui aurait planifié toutes les mesures de mise en œuvres des réformes institutionnelles et constitutionnelles, tout comme les possibilités de dynamisation de la cohésion sociale.
Pour bien d’observateurs, l’attitude du Chef de l’Etat envers le Chef de File de l’Opposition n’est rien d’autre qu’un mépris : « Il se fout de Jean-Pierre Fabre », a conclu un journaliste lors de la conférence de presse de jeudi dernier.
Ce n’est pas exact cette interprétation, s’est offusqué Jean Pierre Fabre. Ne vous fiez pas à ce qui est visible. Ce que vous ne voyez pas est peut-être plus important. Seul l’avenir nous dira, celui qui se fou de l’autre a-t-il développé.
Dans son explication, Jean-Pierre Fabre a démontré que lorsqu’un chef de l’Etat refuse d’une façon tacite d’honorer son propre engagement, il se décrédibilise lui-même. Il perd sa parole, par conséquent, il n’est plus digne de confiance. Un homme sans confiance à la tête d’une nation navigue dans le brouillard.
Les moindres des actions de Faure Gnassingbé essuient des critiques acerbes, quelles que soient ses intentions de bien faire. D’autant plus que pendant 12 ans, le peuple l’a désespérément laissé l’occasion de montrer qu’il est différent de son père, sur un angle positif.
Aujourd’hui, les faits sont têtus selon Jean Pierre Fabre qui prend un exemple banal : l’article 11 de la constitution qui dispose : « Tous les êtres humains sont égaux en dignité et en droit. L’homme et la femme sont égaux devant la loi. Nul le peut être favorisé ou désavantagé en raison de son origine familiale, ethnique ou régionale, de sa situation économique ou social, de ses convictions politiques, religieuses, philosophiques ou autres ».
Et pourtant, poursuit Jean Pierre Fabre, il y a des concitoyens qui sont arbitrairement privés de leur liberté, la réalité togolaise actuelle veut que l’on soit en connivence avec le parti au pouvoir pour bénéficier d’un emploi. Mieux, les membres du gouvernement vont se soigner à l’extérieur, pendant que les hôpitaux publics sont devenus des mouroirs.
Et le professeur Komi Wolou du PSR de renchérir : C’est un sacrilège de violer la constitution.
L’homme s’offusque du fait que les plus élémentaires des termes du contrat social, comme par exemple, la déclaration des biens préconisé par l’article 145 de la Constitution Togolaise, ne soient pas respectés.
Un ensemble de faits qui ne devraient pas amuser le peuple.
A. Lemou
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