« Après avoir organisé des manifestations contre le pouvoir auxquelles le monde entier a assisté, nous ne pouvons accepter d’aller aux élections dans ces conditions d’opacité », a confié Jean-Pierre Fabre, Chef de file de l’opposition togolaise à nos confrères de Jeune Afrique lors d’une interview récente. Plusieurs autres sujets brûlants de l’actualité politique togolaise ont été abordés.
En dépit de l’implication de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la résolution pacifique de la crise sociopolitique togolaise, Jean-Pierre Fabre insiste toujours sur la non-légitimité du scrutin législative. Pour lui, « c’est la CEDEAO qui veut régler la crise togolaise à travers les législatives. Elle a donc le devoir de tout mettre en œuvre pour que les conditions de leur bon déroulement soient réunies. Le 30 juillet, nous avons eu une discussion franche et respectueuse avec Alassane Ouattara mais nous sommes restés fermes sur nos positions: pas d’élection dans les conditions actuelles » ; tout en rassurant que les élections « n’auront pas lieu avant juin ou juillet 2019 ».
En ce qui concerne le 20 décembre 2018, date des élections législatives à laquelle tient fermement le gouvernement, l’homme politique n’y croit pas vraiment. « Quelle personne normale peut penser que ce scrutin se tiendra à cette date ? Nous ne sommes pas des idiots (…) », s’indigne ce membre de la Coalition des 14 partis de l’opposition coordonnée par Brigitte Adjamagbo-Johnson. « Nous ne courons pas après les sièges, mais nous travaillons à l’ancrage de la démocratie et de l’État de droit dans le pays », souligne Jean-Pierre Fabre en faisant allusion à l’affaire de répartition des sièges à la CENI.
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