En conférence de presse mardi au siège de son parti à Lomé, Jean-Pierre Fabre a réagi par rapport au rejet de sa requête introduite à la Cour Constitutionnelle portant annulation des 26 articles de la Constitution charcutés le 8 mai dernier par les « nommés » de l’Assemblée nationale.
L’ex-chef de file de l’opposition ne comprend toujours pas pourquoi la Cour Constitutionnelle qui, normalement, devrait s’autosaisir dans cette affaire, se contente seulement de juger leur requête irrecevable. Pourtant, le problème de fond est toujours là.
Pour le président de l’Alliance National pour le Changement (ANC), les réformes opérées nuitamment le 8 ami dernier par les députés issus des législatives controversées du 20 décembre 2018, est une violation fragrante de la Constitution. Et l’institution garante de cette loi fondamentale doit normalement taper du poing sur la table pour recadrer ces députés.
Ce qui fait encore mal à Jean-Pierre Fabre, c’est le fait que ses collègues de l’opposition, qui sont de surcroît des grands juristes et avocats, se murent dans un silence complice portant à croire qu’ils cautionnent cette forfaiture commise par les « nommées » de la nouvelle législature.
« Les gens ne veulent plus réfléchir dans ce pays. Devant un tel arbitraire, on se tait, on ne dit rien. Mais, est-ce que nous allons un jour sortir de cette situation ? Nous, nous sommes des combattants. A la limite, ceux qui luttent, on les regarde bizarrement », a-t-il lancé.
Le candidat malheureux à la présidentielle d’avril 2015 et son parti ne comptent lâcher du lest dans cette affaire. « Nous n’avons pas dit notre dernier mot. Soyez patient ! Vous allez voir. Il s’agit de nous. Et nous, nous ne lâchons jamais le morceau », a-t-il déclaré devant les journalistes.
Pour rappel, la requête que l’ANC a introduite à la Cour Constitutionnelle vise une vingtaine d’articles votés par le parlement en « violations du droit parlementaire, du règlement intérieur de l’Assemblée nationale ainsi que des règles de droit et des principes démocratiques universels ». Il s’agit des articles 13, 52, 54, 55, 65, 75, 94, 101, 104, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 115, 116, 117, 120, 125, 127, 128, 141, 145, 155 et 158.
Ces articles qui sont en fait des « cavaliers législatifs » ne figurent pas dans le projet de loi du gouvernement et n’ont même pas fait objet de proposition de loi soumise à l’étude à la Commission des lois. Mais les députés les ont quand même modifiés.
Suivez un extrait de l’intervention de Jean-Pierre Fabre sur le sujet!
Godfrey Akpa
Source : www.icilome.com