Jacob Zuma va être poursuivi pour fraude et corruption

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L’ancien président sud-africain Jacob Zuma sera jugé devant un tribunal pour fraude et corruption dans une affaire qui remonte aux années 1990, a annoncé vendredi 16 mars le parquet général.

Il est soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin en marge d’un contrat d’armement de 4,2 milliards d’euros signé en 1999 par l’Afrique du Sud avec plusieurs entreprises étrangères. Parmi elles, la française Thales, dont la filiale dans le pays est aussi poursuivie pour corruption, a indiqué le porte-parole du parquet, Luvuyo Mfaku.

Jacob Zuma, qui était alors vice-président du pays, aurait perçu des commissions de la part de deux filiales du groupe français, versées sur un compte par son conseiller financier de l’époque, Schabir Shaik, qui a été condamné à quinze ans de prison en 2005.

« Les Sud-Africains attendaient cela depuis très longtemps »

« Après examen de l’affaire, il y a des chances raisonnables de poursuivre avec succès M. Zuma », a déclaré le procureur général Shaun Abrahams au cours d’un point presse à Pretoria.

« Les Sud-Africains attendaient cela depuis très longtemps », assure sur place la correspondante de France 24, Caroline Dumay.

Cette décision judiciaire intervient un mois après la démission de Jacob Zuma, le 14 février, à l’issue d’une longue opposition avec le nouveau chef du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, Cyril Ramaphosa. Ce dernier, qui a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités, lui a succédé à la tête du pays.

« Une victoire » pour l’opposition

« C’est une victoire pour tous ceux qui ont combattu pendant des années pour que Jacob Zuma rende des comptes », s’est félicité le chef du principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), Mmusi Maimane.

Mis en cause depuis des années dans de multiples scandales de corruption, l’ancien président a jusque-là toujours réussi à passer au travers des mailles des multiples filets judiciaires.

À une exception près. En 2016, il a été contraint de rembourser une partie des travaux de « sécurité » financés par l’argent du contribuable dans sa résidence privée de Nkandla, soit environ 500 000 euros sur les 20 millions engagés au total.

Source : www.cameroonweb.com