Trois mots qui expriment le dégoût de ce journaliste du bi-hebdomadaire « L’Alternative » face aux comportements de certains membres de la corporation des journalistes au Togo qui sont prêts à vendre leur mère pour quelques malheureux francs CFA.
La manœuvre qui a poussé M. Kouwonou à s’exprimer sur sa page Facebook a trait au « Petrolegate », l’affaire de fraudes, de détournements de fonds et d’abus de plus de 500 milliards de FCFA dans la gestion des commandes des produits pétroliers sous les Adjakly père et fils au Togo. Cette scandaleuse et scabreuse affaire a été remise sous le feu des projecteurs avec moult détails par le bi-hebdomadaire d’investigation « L’Alternative » qui emploie M. Kouwonou.
En effet, après la choquante révélation de l’énormité du détournement, le plus téméraire, ou plutôt le plus effronté des têtes d’affiche de cette affaire, le fils – Fabrice, intente un procès à « L’Alternative » pour diffamation. Le procès initialement prévu pour le 12 août a été repoussé d’une semaine par le tribunal au 19 août. Mais à l’approche de cette date fatidique, et peut-être devant la sérénité affichée par le Directeur de publication de L’Alternative Ferdinand Ayité et par son équipe, la partie adverse, les Adjakly et leurs avocats, intensifie, avec l’aide de journalistes alimentaires, une campagne puante de désinformation frisant carrément le ridicule. L’objectif de ces « sales journaleux » – comme dirait Fair Luci’s, payés 300 000 FCFA selon certaines sources, est simple : promouvoir une « histoire alternative » aux faits avérés et à la réalité, c’est à dire, répandre purement et simplement le mensonge décousu du clan Adjakly dans des torchons pompeusement qualifiés de «journaux» et sur des sites internet d’« information » dignes à faire fuir même un cafard têtu.
Choqué de voir que ses « con-frères » qui se disent « Journalistes » se prêtent aussi facilement au jeu des Adjakly et Cie pour nager dans l’océan de mensonge au lieu de chercher la vérité et jouer le rôle du 4e pouvoir qui sied aux médias, Isidore Kouwonou exprime sa tristesse, celle qui anime bien d’autres femmes et hommes journalistes encore intègres, devant la pourriture qui dévorent tranquillement les fondements de leur métier au Togo de Faure Gnassingbé.
Vivement le 19 août…
Papa Sow, 27avril.com
Voici le posting de M. Kouwonou.
Je suis dépassé
D’abord, excuse-moi Ferdinand, de violer un principe sacré de la Rédaction de L’Alternative qui consiste à ne rien répondre à ceux qui s’attaquent fortuitement à notre journal ou à ceux qui, après publication d’un dossier d’enquête par L’Alternative, prennent le contre-pied de semaines, des mois voire des années de recherches effectuées par la Rédaction, dans le seul but de récolter quelques espèces sonnantes et trébuchantes. Bon bref, on est habitué. Toutes mes excuses, j’espère que je ne serai pas viré demain en arrivant au boulot. Parce que JE SUIS DEPASSE.
Eh oui, je suis dépassé par cette procédure, même si je sais que le rôle d’un avocat, c’est de blanchir le criminel que tout le monde connaît. Nous avons un procès le 19 août prochain. Mais les manœuvres de la partie adverse surprennent déjà plus d’un. Ah, vous ne savez pas qu’on sait, beh on sait. A L’Alternative, on sait. Les avocats du diable, pardon, les avocats de la partie adverse, au lieu de se concentrer sur le procès et défendre leur client (les Adjakly), s’ils ont vraiment les preuves tangibles, soudoient une certaine presse (certains journalistes donc) qui publie des articles qu’ils appellent une « contre-enquête ». En réalité, il s’agit d’un mémo que les avocats ont préparé pour travailler l’opinion avant le début du procès. Ces avocats ont demandé à d’autres confrères de publier dans leurs journaux. Mais beaucoup parmi eux ont eu l’audace de refuser. Et c’est ce que certains publient sur leur site comme une contre-enquête qu’ils ont réalisée eux-mêmes. Cela relève tout simplement de la malhonnêteté intellectuelle. Puisque ces écrits ne leur appartiennent pas. Et comme L’Alternative a toujours su, 300.000 FCFA seulement ont suffi pour la supercherie, pour enlever à ces journalistes leur crédibilité (s’ils en ont d’ailleurs).
Nous à L’Alternative, on avait l’information depuis quelques semaines. Nous savions que les avocats avaient ce mémo écrit par un de leurs confrères (un autre avocat) qui ne se montre pas dans le dossier (mais on le connaît). On sait aussi comment les avocats ont contacté les journalistes pour publication dans leurs journaux contre de l’argent, et que ces derniers ont refusé. Nous savons en outre que ces avocats s’apprêtent à animer une conférence de presse ce lundi ou mardi dans un lieu qu’ils cachent pour le moment. Mais nous viendrons à cette conférence de presse, puisqu’ils ont trié à la violée les journalistes qui doivent arriver à la conférence pour leur poser les questions qu’ils aimeraient entendre.
Je suis (encore) plus dépassé lorsque je sais que ce sont des confrères journalistes qui se laissent manipuler par ces hommes en noir. 300.000 FCFA, humm… Ceux qui font ça ignorent royalement les informations que nous avons dans ce que les gens appellent aujourd’hui « Petrolegate ». En attendant le 19 août, bonne mission à vous !
Mais j’avoue ici qu’il m’arrive parfois d’avoir honte d’être journaliste dans ce pays, quand des confrères se vendent à un prix aussi vil.
Bon j’ai écrit, même si j’ai peur d’avoir violé un principe de la Rédaction. Mais comprenez que je suis juste dé-pas-sé !!!
***édéfoun
Isidore kouwonou
Source : 27Avril.com