A chaque saison de pluies au Togo, l’inondation a toujours permis à certains conducteurs de taxi-moto de renouer avec leurs attitudes d’antan, laissées du moins pour un temps. Si les eaux entassées ça et là, les étangs et crues sont pour les uns, source de malheurs en raison des ravages par elles causées, tel n’est pas le cas pour certains conducteurs de taxi-moto.
Ceux-ci en effet, font leur beurre de ces inondations, quoique ! Leur comportement en ces temps de pluies est pour le moins cocasse. Qu’il s’agisse de l’étang jouxtant l’Université de Lomé, les parages de l’hôtel Ibis, tous les moyens leur sont bons pour rendre propres leurs engins. Oui, les zémidjan font le lavage de leurs motos à base des eaux de pluie à même les routes.
Dans beaucoup de quartiers d’ailleurs le phénomène s’est vite répandu comme une trainée de poudre. Un comportement qui a poussé un passant, dégoûté par ce tableau, à conclure ironiquement que sans inondation, ils ne laveront peut-être jamais leurs engins. Encore faut-il voir la qualité de ces eaux dont ils usent. La semaine passée, on a pu ainsi les voir par dizaines s’escrimer devant l’étang de l’Université de Lomé à rendre propres leurs engins avec ces eaux sales.
Devons-nous rappeler que ces eaux ont mauvaise odeur ? Dans les parages d’Akodessewa, tout le long du pavé a été le théâtre de lavage à base d’eau de pluie tombée par terre. L’eau de pluie en soi n’est mauvaise, mais s’en servir au bord des rues pour laver son engin laisse à désirer, d’autant plus que ces conducteurs n’utilisent même pas des détergents pour cet effet.
Et même s’ils s’en servaient, il leur en cuirait pour leur propre image. Ces attitudes sont par-dessus le marché, un manque de respect pour le client. Ils doivent considérer ce paramètre-là. S’en servir pour rendre propre sa moto est déplorable.
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