Interview/Dr Bitsha-Kitime Dieudoné KABKIA, un jeune Togolais vivant au Sénégal

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Dr Bitsha-Kitime Dieudoné KABKIA, jeune Togolais vivant au Sénégal, partage, dans cette interview, son ambition, celle de venir mettre en œuvre dans son pays le Togo, son projet qui vise à la traçabilité des animaux grâce au GPS en vue de lutter contre la propagation des épizooties et épidémies et en définitive booster l’élevage dans nos pays respectifs et amorcer le développement en Afrique de l’ouest. Nous l’avons interrogé sur le sujet. Lecture !

icilome.com : Bonjour, Présentez-vous ?

Bitsha-Kitime Dieudoné KABKIA : Je me nomme Bitsha-Kitime Dieudoné KABKIA. Je suis Docteur vétérinaire. Je suis aussi un alumni du Projet YALI (Young African Leaders Initiative), initiative du Président Obama dont l’objectif est de soutenir les jeunes leaders africains dans leurs efforts pour stimuler la croissance et la prospérité, renforcer la gouvernance démocratique et améliorer la paix et la sécurité dans le continent africain.

J’ai notamment suivi le programme Public Management. Ce programme est conçu pour ceux qui travaillent ou aspirent à travailler dans tous les niveaux de gouvernement, les organisations régionales comme l’Union africaine (UA) ou la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, les organisations internationales telles que les Nations Unies ou d’autres organisations d’intérêt public ou groupes de réflexion.

Il nous a été exposé des modèles de gestion publique et les meilleures pratiques, tout en renforçant nos capacités techniques et de leadership dans des domaines tels que la transparence, les marchés publics, la gestion des finances publiques, les processus d’appel d’offres des gouvernements, la collaboration entre le législatif et l’exécutif, l’engagement des citoyens et la sensibilisation, la gestion des ressources humaines, la mise en œuvre des programmes et la formulation des politiques.

Parlez-nous brièvement un peu de votre projet

Je suis porteur d’un projet de traçabilité des animaux grâce au GPS en vue de lutter contre la propagation des épizooties et épidémies et en définitive booster l’élevage dans nos pays respectifs et amorcer le développement en Afrique de l’ouest.

Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre une telle initiative ?

L’élevage est l’un des sous-secteurs agricoles les plus importants et les plus dynamiques dans les pays en développement tel que confirmé par la demande croissante de produits d’origine animale. L’élevage représente 37 pour cent du produit intérieur brut agricole et ce chiffre continue de croître. Malgré sa croissance rapide à l’échelle mondiale, la production animale (viande, lait et œufs) en Afrique sub-saharienne connaît une croissance à un rythme plus lent dû d’une part aux différentes épizooties que connait le monde régulièrement.

Les maladies animales peuvent avoir des répercussions socio-économiques importantes. L’apparition d’une maladie dans un élevage peut se traduire par des pertes de production et de revenus importantes pour l’éleveur. Et si on pense aux maladies, telles que la fièvre aphteuse ou la peste porcine classique, c’est toute l’industrie animale qui est affectée.

Plusieurs raisons expliquent l’apparition plus fréquente de pathogènes, et donc l’augmentation des problèmes sanitaires dans les élevages dont les déplacements des animaux, les changements climatiques, la diversification des élevages.

Néanmoins, les mouvements de bétail constituent la principale voie de propagation des épizooties et, par conséquent, le premier obstacle au contrôle des maladies animales dans la plupart des régions du monde.

C’est pour cela que l’identification du bétail représente un volet essentiel des programmes visant la prophylaxie des maladies animales, la traçabilité et la sécurité sanitaire du bétail et des produits d’origine animale, la protection de la santé publique surtout des consommateurs.

C’est dans cet ordre d’idée que s’inscrit notre projet d’entreprise YALI, « Traçabilité des animaux d’élevage ».

Qu’attendez-vous des autorités et de la population togolaise?

Tout d’abord des autorités, nous attendons leurs soutiens et leurs accompagnements ainsi que leurs conseils pour le bon déroulement du projet. Nous espérons que la population en général et les éleveurs en particulier adhèrent au projet en vue de booster l’élevage au Togo.

Quelles sont vos perspectives d’avenir?

Nous espérons par ce projet, créer des emplois en implantant des centres de traçabilité dans toutes les régions économiques du Togo. Nous espérons aussi couvrir la quasi-totalité du cheptel togolais dans les 5 prochaines années.

Propos recueillis par I.K

www.icilome.com