Interview du nouveau Secrétaire général de l’UFC, Teddy Edwards MENSAH : « Nous devons tout faire pour assurer à la génération à venir un Togo paisible et stable »

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Togo

C’est pour la première fois que le nouveau Secrétaire général de l’UFC, Teddy Edwards MENSAH se confie à la presse après sa nomination au poste de Secrétaire général par intérim du parti Jaune par Gilchrist Olympio. Qui est ce jeune homme, la quarantaine, que son entourage et les militants de son parti présentent comme « un homme très discret » et « efficace » ? Quelles sont les ambitions que nourrit Teddy Edwards MENSAH pour l’UFC et partant, pour son pays le Togo?

Le micro de l’Agence de presse AfreePress lui a été tendu à ce propos et voici les réponses qu’il apporte à toutes ces interrogations. Lisez plutôt.

AfreePress : Bonjour M. Edwards Teddy Mensah. Vous venez d’être promu Secrétaire général par intérim de l’Union des Forces de Changement (UFC). Quels sont les sentiments qui vous animent après cette nomination ?

Edwards Teddy Mensah : Je vous remercie de l’opportunité que vous m’offrez de parler un peu de notre parti. Au fait je suis très honoré par la confiance que le Président national a placée en ma personne avec cette nomination au poste de Secrétariat général par intérim du parti jusqu’au prochain congrès qui ne va plus tarder.

Je suis vraiment conscient que cette tâche est très lourde, mais je ferais tout mon possible pour être à la hauteur de cette responsabilité.

Bien sûr, avec le concours des membres du Bureau Directeur et la participation de tous les militants, je suis convaincu que nous allons réussir la refondation de notre parti et son repositionnement sur l’échiquier politique national.

Nombreux sont ces Togolais qui aimeraient mieux connaître celui qui va désormais jouer le rôle de Secrétaire général de l’UFC. Qui est réellement Teddy Edwards Mensah ?

Je suis militant de l’Union des Forces de Changement (UFC) depuis les années 1994. J’ai été l’un des rares qui avions participé à la relance des activités du parti lors du Conseil national de mars 1997. J’ai fait pratiquement tout mon parcours politique à l’UFC. J’ai commencé comme militant de base dans la fédération du 1e Arrondissement de Lomé commune, par la suite j’ai été successivement responsable de la jeunesse et Secrétaire fédéral avant de rejoindre le Secrétariat général comme assistant en 2011.

Avant ma nomination, j’étais au cabinet du Président national en qualité de conseiller.

Quels sont les ambitions et projets qui sont les vôtres pour ce grand parti un peu affaibli ces dernières années ?

L’UFC est un parti héritier du mouvement nationaliste des années 1940-1960, et notre ambition est avant tout la libération politique, économique et culturelle de notre pays. Donc nous poursuivons notre lutte dans la même orientation politique que nos aïeux.

Aujourd’hui, il est clair pour tout le monde que l’UFC est dans la logique d’une alternance politique pacifique pour asseoir un gouvernement de « l’Ablodé » et poursuivre l’œuvre des pères fondateurs de la République du Togo.

Notre projet est très simple : accompagner le Bureau Directeur à réorganiser le parti pour en faire la première force politique du Togo. Le travail ne sera pas certes facile, mais avec le concours des forces de changement, nous allons y parvenir. En 2007, l’UFC a obtenu plus de 900.000 voix aux élections législatives et était au coude à coude avec le RPT. Cette prouesse est encore possible, car nous avons des racines qui sont toujours vivaces.

Et pour y arriver nous avons l’impérieux devoir de renouveler nos pratiques politiques que ce soit dans notre fonctionnement interne ou s’agissant de la façon dont nous déployons notre action politique.

Nous pouvons et devons réussir ce renouveau à l’UFC.

Comment entrevoyez-vous les prochaines échéances électorales ? Croyez-vous que l’UFC pourra conserver sa place de 2e parti politique du pays après UNIR ?

Nous avons déjà commencé sur instruction du Président national Dr GILCHRIST S. OLYMPIO, un plan de quadrillage et de mobilisation de toutes les ressources humaines de notre parti pour ces échéances à venir. Car les élections locales sont fondamentales pour l’enracinement de la démocratie à la base. Le choix des élus locaux permettra à nos militants de s’exercer à la gouvernance publique et d’acquérir l’expérience nécessaire devant nous assurer une gestion efficiente et efficace du pouvoir d’État une fois aux affaires. Donc c’est un véritable défi pour nous de faire mieux qu’au cours de ces législatives passées.

Aujourd’hui, c’est vrai que nous sommes le 2e parti politique en termes de représentation à l’hémicycle, mais notre objectif c’est d’être le numéro 1, et si le peuple nous donne sa confiance j’espère que nous ferons plus.

Votre regard sur le Togo de demain. Comment le voyez-vous ?

Nous devons tout faire pour assurer à la génération à venir un Togo paisible et stable. Pour ce faire nous avons l’obligation de mettre fin au radicalisme et à l’extrémisme de part et d’autre. Comme GILCHRIST OLYMPIO, nous devons nous surpasser pour faire la paix des braves. Car cela va dans l’intérêt de notre pays.

Nous devons tous contribuer à reconstruire un avenir politique au Togo en favorisant la culture politique et la coexistence pacifique de toutes les tendances en concurrence pour l’exercice du pouvoir d’État.

Il nous faut à cet effet réfléchir avec l’ensemble des partis politiques en activités, à un plan de formation de nos militants pour créer entre les politiques un climat de dialogue inter-parti devant nous permettre de transcender nos différences et divergences pour contribuer à la construction d’un Togo nouveau où le vivre ensemble et la tolérance seront de règle. À défaut, nous allons cristalliser de plus les positions et rendre l’alternance plus complexe.

Aux peuples togolais, j’aimerais dire que nous allons finir par trouver ensemble un consensus autour des règles démocratiques saines et acceptées par tous afin de mettre ensemble en place des institutions de régulations fortes pour asseoir un véritable État de droit et veiller à une répartition équitable des richesses de notre pays.

Propos recueillis par Olivier A.

Source : www.icilome.com