Dakhla, la ville marocaine a abrité début mai une rencontre africaine où il a été évoqué la mutualisation des expériences dans les domaines de l’intelligence économique et de la veille stratégique pour une Afrique Émergente. 23 pays africains étaient présents à cette rencontre. Le Togo était représenté par John Tata Boukary, ancien Directeur de l’Information et de l’Intelligence Économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo. L’ancien Premier Ministre, Agbeyomé Kodjo était également présent en qualité de personne ressource. Les travaux ont abouti à la mise en place d’un Forum Africain des Associations d’Intelligence Économique (FAAIE).
Les travaux de la rencontre africaine de Dakhla ont abouti à la constitution d’un Forum Africain des Associations d’Intelligence Économique (FAAIE). Ce forum a pour mission la mise en œuvre d’un savoir-faire en matière d’intelligence économique et de veille stratégique en Afrique, le développement des échanges interafricains, le partage des expériences en la matière et la valorisation de l’expertise des dimensions géostratégiques du continent africain auprès des États, des Entreprises, des Administrations, des Collectivités territoriales, des Universités et des Centres de recherches.
Certains pays africains ont procédé séance tenante à la signature de la convention de Dakhla instituant le forum.
L’objectif visé, c’est de structurer et de mobiliser l’intelligence collective africaine au service de trois leviers essentiels de l’émergence africaine, à savoir : le développement d’une pensée stratégique africaine, l’élaboration de diagnostics partagés et la proposition d’actions collectives pour une Afrique plus unie et plus forte au service des intérêts des africains.
Les actions projetées prendront appui sur les organisations sous régionales continentales à l’instar de l’UMA, de la COMESA, la CEDEAO de la CEEAC, de la SADC, de la CEMAC de l’UEMOA et de la Commission de l’Union Africaine.
« Le Forum Africain des Associations d’Intelligence Économique vise en outre, la formation et le renforcement des capacités des acteurs publics et privés et des étudiants afin que la démarche stratégique soit globale et intégrée dans les différents domaines de leurs activités économiques ou cognitives. Ces différentes actions contribueront à faire entrer le continent africain dans la Société de la Connaissance », expliquent les organisateurs.
La démarche de l’intelligence économique exhorte les Etats et les entreprises à la maîtrise du cycle de l’information, à son usage comme arme stratégique de développement en lien avec la guerre cognitive et celle de l’information stratégique.
Le Continent africain qui dispose d’atouts majeurs sur le plan géopolitique pour être au cœur des enjeux économiques du 21ième siècle, est appelé à adopter une politique basée sur l’intelligence économique.
C’est donc après avoir dressé un bilan sans complaisance de l’état des lieux des pratiques de la veille stratégique et d’intelligence économique, et conscients de la gravité de la situation que les participants aux travaux de la Rencontre Africaine de l’Université de Dakhla ont à l’unanimité convenu de constituer le FAAIE. L’organisation aura à prendre les mesures appropriées en vue de combler les lacunes et carences relevées, préjudiciables à tous égards, aux dépens du continent africain.
Notons que les débats ont été modérés par Agbeyomé Kodjo, ancien Premier Ministre du Togo. Il a été convié aux travaux en qualité de Personne ressource à la faveur de ce qu’au cours de différentes hautes fonctions qu’il a eues à exercer au Togo, il lui avait paru opportun dès les années 1990 de structurer des actions de veille stratégique et d’intelligence économique au Port Autonome de Lomé, à l’Assemblée Nationale et à la Primature.
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