Installation d’une nouvelle cimenterie dans les préfectures de Vo et de Yoto : Le député Jean Kissi veut voir le contrat

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Installation d’une nouvelle cimenterie dans les préfectures de Vo et de Yoto : Le député Jean Kissi veut voir le contrat


Quelle est la proportion des terrains destinés à la relocalisation et aux réserves agricoles des populations par rapport aux parcelles retirées pour l’exploitation de la nouvelle cimenterie en cours d’installation dans les préfectures de Vo et Yoto ? Quels sont les documents administratifs qu’une société minière doit obtenir du gouvernement et des autorités locales avant d’entamer toute démarche d’occupation des sites d’une nouvelle exploitation et comment se déroule la procédure d’occupation de ces sites? Comment se font le comptage et la compensation pour les constructions en dur et celles en banco, les cultures, l’élevage (poulaillers et bergeries), les couvents, les objets sacrés de culte et autres biens? Quel est le prix au mètre carré (communément appelé trimestre) pratiqué en moyenne dans l’espace CEDEAO et quel est le prix pratiqué au Togo ?

Ce sont là quelques questions posées par le député Jean Kissi aux ministres des Mines et de l’Energie et de l’Economie et des Finances dans une lettre adressée le 06 juillet dernier à ces deux membres du gouvernement.

Dans son interpellation, le député de Vo cherche également à comprendre suivant quelles procédures détermine-t-on les infrastructures et habitats à réaliser sur les nouveaux sites de relocalisation et la procédure d’appel d’offre convenable et les personnes responsables de ces marchés ? Quels aménagements, équipements et infrastructures sont exigés des sociétés minières avant et après leur installation relativement aux normes internationales? Quelles sont les ristournes, taxes et redevances qui reviennent de droit aux communes et préfectures abritant les mines et dans les contrats signés par le Togo avec les industries minières, quels quotas d’embauche de dirigeants, de cadres et d’ouvriers sont réservés aux ressortissants des localités abritant les mines et quels sont les mesures sociales et environnementales exigées? Questionne-t-il dans sa lettre restée sans suite jusqu’ici selon lui.

« Nous, députés des préfectures de Vo et de Yoto, avons été sollicités pour aider à faire aboutir une saisine que le collectif des populations de Bado a adressée aux autorités nationales et locales à propos des conditions d’installation d’une nouvelle société d’exploitation de ciment dénommée CIMAF dans la localité », précise dans son courrier, le député qui dit avoir reçu des plaintes des populations sur leurs conditions de délocalisation pour cause d’exploitation de phosphate et espère que le débat sur ces questions permettra d’attirer l’attention de tous sur la « précarité et la misère dans lesquelles sont plongées les populations des localités abritant les mines et afin d’y trouver des solutions idoines ».

Les populations de plusieurs sites d’exploitation de minerais n’ont de de cesse de déplorer les conditions dans lesquelles elles sont réinstallées par les compagnies en charge des exploitations et dénoncent les prix pratiqués pour la location de leurs parcelles.

A.Y.

Source : www.icilome.com