Cette semaine, les deux premiers jours de manifestations organisées par la coalition des 14 partis politiques au Togo ont été marqués par des incidents non moins majeurs. Les forces de défense et de maintien de l’ordre semblent ne pas supporter de voir les couleurs rouge et orange. Des passants se sont fait violenter sur la Nationale n°2 juste parce qu’ils arborent l’une de ces couleurs.
« J’allais au campus et je n’étais mêlé ni de près ni de loin aux manifestations. Ils m’ont arrêté et m’ont demandé de me déshabiller parce que je portais une chemise carrelée rouge. J’ai voulu protester. Ils m’ont dit de retourner à la maison. Comme j’étais en retard pour les cours, je me suis exécuté et ils m’ont laissé passer », a confié un étudiant avec désarroi. L’incident se déroule au niveau du point de départ d’Atikoumé.
Par ailleurs, des images prises par nos confrères de La Gazette du Togo viennent confirmer ces faits.
Qu’est-ce que le plan dit « sentinelle pour renforcer la surveillance des lieux publics et des marchés » et l’encadrement des manifestations par les forces de l’ordre ont à voir avec les manifestants pacifiques ou de simples passants ?, serait-on tenté de s’interroger. Devrait-on réviser notre garde-robe pour supprimer tous les habits aux couleurs rouge ou orange ? Où se trouve donc la liberté de manifestation et le respect des droits humains clamés haut et fort au Togo ? Autant de questions qui demeurent sans réponse.
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