Les braqueurs ont encore frappé à Lomé. Cette fois, c’est au quartier Tokoin Cassablanca que des individus armés ont attaqué, jeudi dernier, une voiture avant de dépouiller l’un des occupants d’un sac contenant, selon les témoins, de l’argent, dont le montant n’est pas défini.
Selon les informations rapportées par plusieurs médias, il était 11h13 quand les riverains ont commencé par entendre des coups de feu dans le quartier. Il s’agissait des individus qui tiraient, d’abord en l’air, ensuite sur un véhicule dans lequel se trouvait visiblement le butin. Les malfrats ont, selon les témoins de la scène, tiré sur un des occupants du véhicule, avant de lui retirer un sac contenant une importante somme d’argent. La victime a perdu connaissance. Pour l’heure, aucune idée sur le montant que contient le sac. Mais il faut noter que la victime venait juste de la banque. Elle et son chauffeur ont été filés par les malfrats qui les ont finalement attaqués au niveau du rond-point de Cassablanca, a déclaré une source au site d’information telegramme228 .com.
En outre, les médias ont également rapporté un vol à main armée dans la banlieue d’Agoè, quelques heures seulement après la forfaiture de Cassablanca.
Alors que des attaques à main armée s’augmentent, ce dernier braquage sonne comme un défi lancé au Chef de l’Etat, Chef Suprême des armées, Faure Gnassingbé et à ses securocrates. En effet, dans son message à la nation le 26 avril dernier, le Président de la république s’est longuement appesanti sur la sécurité. « L’Etat s’attachera toujours à garantir la sécurité de chacun et la quiétude de tous… Aussi, toutes les dispositions permettant à nos compatriotes de vivre en paix et de vaquer librement à leurs occupations seront-elles prise », a déclaré Faure Gnassingbé le vendredi 26 avril dernier dans son discours à la veille de la célébration des 59 ans de l’accession du Togo à la souveraineté internationale. Entre les menaces terroristes au nord du pays et les braquages qui se multiplient, les togolais s’inquiètent de plus en plus pour leur sécurité. Et les questions se posent sur l’identité de ces braqueurs ? Sont-ils en réseau ou encore pour qui opèrent-ils ?
Normalement, les enquêtes des services de la police et de la gendarmerie devraient situer l’opinion sur ces questions. Mais que nenni. Dans un pays comme le Togo où les services de renseignements et les forces de sécurité sont reconnus très compétents en matière de regroupement d’information et de la mise en place des dispositifs de sécurité, la répétition de ces actes au nez et à la barde de ceux-là qui sont chargés de la sécurité des citoyens mettent en doute leur compétence ou alors leur sérieux. Pire, elle renforce la thèse de certains citoyens qui pointent du doigt « une complicité passive » du Ministre de la sécurité. D’autres lisent plutôt à travers ces scènes une défiance entre officiers chargés de la sécurité nationale ; une sorte de provocations de palais. et de ses hommes.
Dans tous les cas, il est évident que ces individus lourdement armés ont des gens tapis dans l’ombre qui leurs fournissent des informations très selectes tant sur les banques, leur cibles que sur le dispositif sécuritaire.
Source : Fraternité
27Avril.com