La crise togolaise, plus elle s’enlise, plus elle devient une menace. Elle est une menace non seulement pour les Togolais, mais aussi la sous-région. S’il est vrai que le bonheur est contagieux, il est tout aussi vrai que le malheur est, lui aussi, contagieux. Le malaise togolais, les pays voisins et la communauté internationale doivent le connaître davantage pour mesurer l’ampleur du risque sous régionale.
Plus cette crise se gangrène, plus elle devient une affaire de la sous-région et comme une dent cariée, elle touche les voisins. Ces derniers s’y investissent, mais nous croyons que si ces bonnes volontés qui accompagnent le Togo ne veulent pas, une fois de trop, faire un travail de Sisyphe, il faut qu’ils se demandent qu’est-ce qui fait échouer depuis 1990 toutes les initiatives vers une sortie définitive de crise au Togo. Il le faut, vraiment, et c’est à juste titre qu’un ancien président Nigérian stipulait devant une délégation togolaise, « il vaut mieux ne pas avoir un accord qu’un mauvais accord », il parlait ainsi du dialogue togolais. Il a vu juste, si on sait que depuis l’avènement du vent de l’Est, le Togo est à son 27e dialogue. Aucun de ces dialogues n’a pu trouver une solution au mal-être politique. Les uns sont morts étouffés dans l’œuf, les autres morts à mi-parcours, d’autres encore se sont bien terminés mais leurs recommandations sont restées lettre morte. La volonté populaire, les engagements signés et les souhaits des partenaires buttent sur une fin de non-recevoir d’un régime qui n’a rien à proposer à son peuple si ce n’est la force militaire. Oui, le cancer du Togo, c’est l’armée togolaise. Le RPT-UNIR utilise l’armée comme une entreprise privée d’autodéfense pour la survie d’une exploitation familiale menacée par les rongeurs. Si par expérience et au gré du vécu, il est évident que le mal togolais est militaire, la solution ne peut qu’être militaire.
Oui, c’est à ça que ressemble l’engagement républicain entre l’armée togolaise et son peuple. Elle est devenue une organisation privée au service d’un petit intérêt clanique et pourtant elle est censée être au service de huit millions de Togolais. L’armée se comporte comme si les autres citoyens n’avaient que des devoirs et que seule la classe dirigeante a des droits. Et pourtant, nous croyons avoir appris sur les bancs que l’armée togolaise est un bien commun aux Togolais. De ce fait, elle est levée parmi les Togolais et entretenue à la sueur de ses citoyens. Les armes et autres dispositifs dissuasifs dont elle dispose ne sont pas un trophée de guerre d’un individu qui aurait fait preuve de bravoure contre un royaume étranger. C’est un matériel de travail progressivement acquis sur la base des dotations, juteuses, d’ailleurs, du budget national. Ce sont donc des citoyens togolais qui se sont entendus pour remettre la force publique aux mains d’un groupe organisée et équipée afin de défendre les populations qui travaillent pour la Nation. Certes, ne porte pas la tenue militaire qui veut, mais qui peut. Il faut être capable du sacrifice suprême pour la République, avoir un certain sens élevé de l’intérêt républicain avant de s’y engager, mais cela ne fait pas d’une armée une organisation divine qui fait ce qu’elle veut, quand elle veut et comme elle veut. Avant le Togo, il existait des armées, après le Togo, il en existera.
Quand en 1919 et en 1945 les puissances se livraient les grandes guerres de la planète, l’armée togolaise n’était même pas encore un fœtus. Même en 1960, elle n’était qu’un poignet de gendarmes qui ne fonctionnait que sur assistance technique de la métropole. Le militaire reçoit sa formation dans un environnement particulier, avec un matériel particulier, souvent à ses risques et périls. Le citoyen lui doit le respect inhérent au risque que tout le monde n’accepterait pas prendre, et le Togolais le fait très bien avec révérence au profit de tous les corps habillés. Mais la tenue militaire qui symbolise discipline, force tranquille, fierté républicaine et emblèmes nationaux, n’est pas un passe-droit. Malheureusement, elle est en train de devenir un passe-droit au Togo, il faut juste s’en tenir à ce qui s’est passé et qui se passe encore à Sokodé, Bafilo et Mango pour s’en convaincre. Au nom d’un crime dont le gouvernement s’est empressé d’effacer les traces pour ne pas tomber dans son propre piège, Sokodé et Bafilo sont assiégées. A un moment donné, ces villes sont vidées de leurs populations qui sont allées se cacher dans les forêts, non pas parce qu’une invasion extérieure menace, ou qu’un groupe ethnique a pu les chasser de leur abri suite à un conflit civil, mais parce qu’une armée, ou du moins une partie de l’armée togolaise, a décidé qu’il en soit ainsi.
Pour se rassurer que la purge et la ré- pression seront sans pitié, tout comme la police a appris à travailler avec l’appui des milices organisées à la solde du RPTUNIR, notre armée nationale a collaboré avec des mercenaires étrangers. Ce n’était pas derrière des cagoules, dans ces trois villes, c’est à visage dé- couvert qu’elle passait de maison en maison, de rue en rue, pour tenir au respect ceux qui n’ont pas eu la chance de s’exiler dans les brousses. Le calme de minuit s’est invité dans les villes en plein midi, tout était vide comme si la crainte d’une catastrophe naturelle a fait évacuer un territoire exposé. Même dans les pays en guerre, les populations n’ont pas subi ce que Sokodé, Bafilo et Mango subissent. Une guerre, elle a ses règles : une guerre respecte le droit des blessés à se faire soigner, une guerre ne touche pas les enfants et les personnes de troisième âge, une guerre ne viole pas les lieux de culte, une guerre respecte les fonctionnaires des droits de l’homme qui s’invitent au front. Mais dans ces villes, tout était sens déçu dessous parce qu’une race d’agresseurs nationaux squatte les coins et recoins des territoires. Ils y sont avec armes au point, bâtons dans une main chicottes dans l’autre. Sans armes, la seule solution pour le peuple était de trouver refuge hors du territoire avec les serpents et autres voraces de la brousse.
Devant ce schéma, quelle confiance voudriez-vous que le Togolais continue par placer en sa force publique ? Notre enfance a pu se faire dans un environnement militaire où tous les corps habillés du pays et de la région se faisaient former. Tout petit, on était fier de les voir élé- gants dans leurs tenues, leur démarche à pas de sénateur du haut d’un béret ou d’un képi. Et quand, après six ou trois mois de formation ils veulent lever le camp, c’était la fête au village. Tous les adolescents se bousculent pour garder un petit souvenir du passage militaire, un béret fatigué ici, un vieux ‘’rangers’’ là-bas ou une gamelle hors d’usage plus loin. De notre génération, nous en connaissons qui n’ont pratiquement pas pu évoluer sur les bancs parce qu’ils se sont totalement mis aux petits soins des militaires. Aujourd’hui, c’est toujours les mêmes troupes, dans les mêmes tenues et avec la même armada, mais quelle relation entretiennent-elles avec les populations? A Mango, la ré- pression était tellement forte que, même la brousse n’était plus un refuge sûr, plus de 500 Togolais vivent encore dans le Nord du pays voisin, le Ghana.
Le paradoxe togolais
C’est vraiment un paradoxe de voir que, la même armée qui terrorise son peuple est celle qui, au nom des engagements communautaires, intervient efficacement à l’étranger dans toutes sortes de crises. Elle fait le maintien d’ordre et combat les djihadistes ici et là tout en maintenant son propre peuple dans une situation qui tue et fait des exilés à la moindre crise politique. A moins que la communauté internationale veuille jouer à l’hypocrisie, à moins qu’elle ne s’intéresse pas aux pays qui n’ont pas de grandes richesses à partager, à moins qu’elle ne mesure pas à sa juste valeur le bourbier que peut représenter une crise au Togo, il est temps de poser le débat sur une intervention militaire étrangère. Evidemment, les sentiments ont trop duré, il faut sortir des calculs intéressés pour appeler le chat par son nom. La crise en cours a donné la preuve à l’opinion que l’armée togolaise est le nœud gordien du malaise politique. Les grands hommes d’Etat, qui savent anticiper et lire les évènements, voient le danger de loin. C’est ainsi que le président Buhari du Nigeria laissait entendre il y a quelques semaines : « les transitions politiques pacifiques ne sont plus négociables en Afrique de l’Ouest ». Bref, le géant africain veut dire que le minimum qui peut sortir du dialogue en cours au Togo est la transition, c’est-à-dire, quitter un schéma politique vers un autre.
«Au sein de la CEDEAO, nous travaillons à consolider nos relations afin d’assurer la paix et la prospérité pour nos futures générations», mieux devait conclure le Nigérian, «L’instabilité au Togo aura des conséquences régionales et nous devrons payer le prix du développement». Si la CEDEAO et la communauté internationale sont conscientes de ces grands maux, elles doivent recourir aux grands remèdes afin de les guérir. Cette prise de conscience n’a pas été du goût d’une race de griots au service de Faure. La race s’est déchainée contre ces propos, et pourtant c’est la réalité, même si elle peut être amère pour un clan. Plus les crises se succèdent au Togo, plus l’armée togolaise laisse tomber le masque. Mais il est grand temps que les bonnes volontés sachent qu’aucune solution n’est envisageable avec le RPT-UNIR si une force neutre étrangère d’interposition n’intervient dans notre pays. Certes, depuis le temps du « père de la Nation », une race de chefs d’Etat africains s’est appuyée sur l’assistance financière du robinet de Lomé II pour mériter sa place. Ceci peut expliquer cela, mais il demeure encore des leaders africains propres et charismatiques qui ne se sentent pas lier par quelques engagements que ce soit envers le régime cinquantenaire togolais. La crise politique au Togo ne connait pas d’éthique, il faut donc sortir du langage diplomatique et politiquement correct pour prendre le taureau par les cornes. Le Togo n’est pas le seul pays de la CEDEAO. Sur une quinzaine, il est l’un des plus petits. Au même moment, c’est lui qui a toujours habitué la communauté aux problèmes sans issue, aux sempiternelles crises alors que ses contributions financières, irrégulières d’ailleurs, ne représentent que la portion congrue.
L’armée en question
A l’indépendance, l’armée de terre togolaise ne comptait que 300 hommes et une seule caserne de gendarmerie à Lomé, sous les ordres d’un commandant de la gendarmerie nationale française, envoyé comme coopérant et conseiller militaire du chef de l’Etat togolais. En 1982, l’effectif est monté à environ 3000 éléments. Présentement, elle a environ 22000 hommes, tous corps confondus, pour huit millions d’habitants. Composée de différents corps présents dans les airs et sur la mer, son démembrement le plus important est l’Armée de Terre.
Fort de ces différentes forces, nourries à la sueur du contribuable, au premier coup de pétard, notre pays est prêt à répondre partout où le devoir communautaire l’appel, dans les autres pays africains en difficulté. Pour se rendre à l’étranger afin de sauver les autres peuples, nos militaires se bousculent, non pas pour le gain comme le pense certains, mais surtout pour faire valoir ce qu’ils ont appris. Et sur le terrain des opérations, ils le font bien, ils représentent valablement notre pays. Les Ivoiriens en gardent d’éloquents souvenirs. Nous avions été témoins en fin 2015 d’une scène où les citoyens ivoiriens huaient les forces des autres pays au passage pendant que dans le même convoi, ils acclamaient les Togolais. Paradoxal n’est-ce pas ? Au Togo, la même armée qui exile son peuple terrorisé, fait la fierté des Abidjanais dans la rue. Même armée, même troupes, dangers publics au Togo et garant de paix à l’étranger, aidez-nous à comprendre. N’est-il pas vrai que la charité bien ordonnée commence par soi-même.
Les Togolais sont présents au Darfour, au Mali, puis autres endroits au chevet des pays africains, soit pour le maintien d’ordre suite à des crises politiques, soit pour la lutte contre les fous de Dieu, les djihadistes. En Gambie, il a fallu juste une petite crise postélectorale pour que la force internationale intervienne. Qu’est-ce que les Togolais ont fait pour mériter ce sort aux mains d’une armée qui rate sa vocation quand les intérêts d’une fratrie sont menacés ? Au Togo les crises post-électorales et politiques avec morts d’hommes sont devenues banales. La crise togolaise, nous croyons savoir, est plus dangereuse et plus profonde que celle qu’a connu la Gambie. Nous croyons qu’il est grand temps pour le retour à l’ascenseur car les Togolais ont plus que jamais besoins d’une intervention militaire. Notre armée a beaucoup servi les autres pays, il est temps que les autres armées aussi volent au secours du peuple togolais. Puisque nul n’est prophète chez lui, l’armée togolaise qui fait la fierté des autres pays, n’arrive pas à empêcher que ses éléments dits incontrôlés continuent à tuer à balle réelle, à garder des villes entières en état de siège dans un pays qui n’est pourtant pas en guerre. Si les médiateurs ne le savent pas, le Togolais sait de quoi est capable son armée. Du coup, si les démarches politiques communautaires en cours au Togo ne s’accompagnent pas d’une force d’interposition, les médiations et bonnes volontés qui nous aident auraient perdu du temps pour un fiasco. Si ce dialogue aboutit, ce qui est le premier souhait, il va falloir qu’une force neutre soit mise sur place pour l’exécution des recommandations nées du dialogue.
Si le dialogue échoue, il faudra aussi la même force pour limiter les dégâts. Inutile de rappeler que ce régime a déjà tué 500 Togolais, selon une enquête de l’ONU, pour asseoir Faure Gnassingbé au pouvoir. Plus récemment, ce n’est pas pour plaisanter que des ONG respectables, REJAD et RAIDHS qui se sont désolidarisées du CACIT pour sa complaisance, pour ne pas dire son accompagnement du RPTUNIR, ont avancé plus de 100 morts depuis les évènements du 19 août dernier. La minorité et ses juristes nous dirons que ce n’est pas réalisable, d’autre diront que le RPT-UNIR n’acceptera jamais un interventionnisme étranger contre la souveraineté du Togo. Oui, c’est normal et bien beau, nous sommes souverains et nous ne sommes pas une province d’une quelconque puissance militaire africaine que ce soit. Mais avant le RPT-UNIR, il y a eu aussi le régime du dictateur Yaya Djameh. Yaya Djameh et sa bande n’ont jamais accepté une intervention militaire étrangère, mais elle a eu lieu, ce pays est en décollage présentement. Même les troupes onusiennes dans certaines localités d’Afrique comme la RDC ne sont pas forcément les bienvenues aux yeux des autorités politiques, mais cela ne les empêchent pas de travailler pour sauver des vies.
Certes, le Togo n’a pas de l’uranium pour échanger, il n’a pas du cobalt pour donner, moins encore des puits de pétrole, mais nous croyons que le Togo appartient à des regroupements qui ont des textes civilisés. C’est au nom de ces textes que de vaillants corps habillés togolais vont payer de leur vie à l’étranger pour sauver les autres Africains. Au nom de quel législation les autres pays ont laissé 500 Togolais mourir parce qu’une armée veut mettre un fils à la place de son défunt père ? Au nom de quoi la communauté étrangère va continuer par regarder, quand de simples marches pacifiques de contestations politiques, reconnues par la constitution, font plus de 100 morts en cinq mois ? Il n’a rien de spéciale là où les forces communautaires interviennent, ce qu’il y a de particulier est que les uns meurent par la faute des autres, c’est la même chose ici au Togo. Aucune ethnie ne combat une autre, aucune frontière n’est menacée, mais les gens meurent aussi, SVP.
Une pierre deux coups
Mieux, depuis un temps, le gouvernement nous rabat les oreilles avec un certains djihadisme qui a envahi le Togo au point de faire deux victimes militaires en faction à Sokodé. A moins que ceci ne soit qu’un joli montage à des fins de chantage politique, nous croyons que les faits sont assez graves pour que le Togo ait besoin d’une force d’intervention car aucun pays ne peut combattre le terrorisme sans appui extérieur. Une telle force étrangère aura le mérite de faire d’une pierre deux coups : servir d’arbitre pour résoudre une crise politique et combattre le très redouté djihadisme dont parle Faure Gnassingbé et son escadron. Il y a des dispositions et mesures coercitives pour les membres récalcitrants des regroupements auxquels le Togo a adhéré, l’application de ces textes ne doit pas être sélective. Si dans les années 90 certaines dérives de l’armée togolaise ont été possibles, nous croyons savoir que les textes des regroupements auxquels le Togo s’est inscrit, ont évolué. Attendons que notre président de la République soit un WATARA, un Kabila ou un Ibrahim Boubakar Keita pour bénéficier de l’appui sécuritaire de nos différents regroupements ? Ici notre régime ne sent aucune menace étrangère, aucune guerre civile n’est en cours, aucune ethnie n’est un problème pour une autre, mais le peuple meurt à grand feux devant une armée qui, si elle ne participe pas, est complaisante des crimes de sang.
Ce dont les Togolais dans leur grande majorité ont peur c’est l’armée. Si Monsieur Faure Gnassingbé, lui aussi a des craintes particulières pour lui-même ou pour un fief politique, qu’il le dise pour que ses intérêts soient sécurisés par la force communautaire qui aurait ainsi protégé le bourreau et la victime. L’opinion se rappelle encore l’attaque de la primature par l’armée togolaise, c’était en 1992. Au dé- but des années 90, comme dans tous les autres pays, le vent du changement démocratique a soufflé au Togo. Après la conférence nationale, un premier ministre est choisi, Joseph Kokou Koffigo ; le HCR (Haut Conseil de la République), dirigé par Mgr Kpodjro, est mis sur place. Mais quelle n’a été la surprise des Togolais de se rendre compte que les 27 et 28 novembre 1992, l’armée s’empare de la radio et de la télévision et se rend devant la primature pour exiger la dissolution du HCR avant d’attaquer la primature quelques jours après. Si Faure Gnassingbé est présentement le président de la république, c’est bien une intervention militaire qui l’a imposé en 2005 suite au décès de feu son père. Cette intervention musclée a laissé un goût amer, les Togolais n’ont pas fini de faire le deuil des citoyens tués sous les balles et les méthodes rétrogrades.
A chaque fois que le régime est en difficulté, c’est l’armée qui est le dernier recours, ainsi intervenait-elle à visage découvert dans le processus électorale en 2005 avec une image d’un militaire s’en fuyant avec une urne en main au soir de l’élection présidentielle qui imposera monsieur Faure Gnassingbé. Quand les fraudes électorales arrivent au paroxysme, ce sont des engins roulants des FAT qui sont utilisés pour déplacer le matériel de la fraude, dans les plus grandes fraudes, c’est l’armée que le RPT-UNIR utilise comme relai. Ce sont des rapports d’enquêtes internationaux qui le disent, le Rendez-vous n’invente rien. La mise sous siège actuellement de trois villes du Togo et le refus de lever cet état de siège que rien ne justifie est une preuve que l’armée togolaise n’a pas envie de changer de méthodes quand elle agit en bouée de sauvetage pour le RPTUNIR. Les Togolais n’ont aucune force, mais ils ont espoir d’appartenir à une République. Ils savent aussi que cette République appartient à des regroupements avec d’autres pays civilisés. Par conséquent, ils osent croire qu’il est possible de jouir des pratiques civilisées dont bénéficient les autres peuples. Triste pour mon pays, tous les corps de métiers qui prêtent serment sont les plus pourri :
Serment de policier et de gendarmes «je jure de bien et loyalement remplir mes fonctions d’observer les devoirs et les réserves qu’elles m’imposent. Je me conformerai strictement aux ordres reçus dans le respect de la personne humaine et de la loi. Je promets de faire preuve de dévouement au bien public, de droiture, de dignité et d’impartialité. Je m’engage à ne faire qu’un usage légitime de la force et des pouvoirs qui me sont confiés et à ne rien révéler ou utiliser de ce qui sera porté à ma connaissance lors de l’exercice de mes fonctions.
Serment d’un juge: «Je jures de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de garder religieusement le secret des délibérations, de me conduire en tout comme un digne et loyale magistrat». Et pourtant!
ALFA-ALFA/Le Rendez-Vous
Source : www.icilome.com