Incident à la zone franche : des ouvriers contraints à onze heures de travail

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Les expatriés sont en territoire conquis à la zone franche. On n’a cessé de le marteler. Le traitement avilissant auquel sont soumis les citoyens togolais dans ces usines laisse à désirer. Mardi dernier, à la société Amina plus précisément la section Hand Made, des ouvriers ont été contraints de travailler pendant 11 heures. Après dix heures de travail sans espoir de percevoir des primes des heures supplémentaires, ceux-ci ont été empêchés de quitter l’usine et contraints de travailler encore une heure avec à la clé la menace de résiliation de contrats. Une situation que dénonce le pasteur Edoh Komi du Mouvement Martin Luther King.

ZONE FRANCHE /MÈCHES AMINA : L’EXPLOITATION HUMAINE ET LES VIOLATIONS FLAGRANTES DES DROITS SOCIO-ÉCONOMIQUES FONT ALLÈGEMENT LEUR CHEMIN

Comme un secret de polichinelle, les traitements inhumains et dégradants qui ont cours au quotidien dans les sociétés de la zone franche au Togo dominée par les expatriés, ne cessent de prendre de l’ampleur. Humiliation, avilissement, manque d’égard, exploitation, salaires minables, déshumanisation le tout couronné par le non-respect des lois sociales notamment le code du travail et la convention collective interprofessionnelle en vigueur au Togo.

C’est ce qui motive la situation scandaleuse que relate le MMLK.
En effet, Ce mardi 22 mai 2018 dans la société Amina ,section Hand Made, les travailleurs ont été obligés à faire 10 heures de travail alors que le nombre d’heures de travail est régulièrement fixé à 8. Après les deux heures supplémentaires qui doivent être payés dans un régime particulier, les compatriotes sont encore contraints de faire la onzième heure, ce qu’ils ont catégoriquement refusé. C’est ici où nait le scandale quand ils ont été empêchés de sortir de leur lieu de travail avec fermeture du portail. Pour quelles raisons ?

Malgré tout, nos compatriotes ont finalement fait 11heures de travail avant de rentrer chez eux ce soir à 19h pour ne pas être victimes d’une résiliation brusque du contrat. Les Togolais sont-ils vendus aux expatriés ?

De quel droit s’arrogent-ils ces expatriés notamment les Chinois, les Indiens, les Libanais, les Coréens et autres, installés au Togo ? Sont-ils sur un territoire conquis violant allégrement les droits de l’homme et exploitant sans pitié les Togolais devant le mutisme complice des dirigeants ? Le peuple Togolais en a marre et les répliques risqueraient de créer des sentiments xénophobes aux conséquences imprévisibles qu’il faut à tout prix éviter. C’est dans cette dynamique que s’inscrit toujours le Mouvement Martin Luther King et les autorités Togolaises ont la mission régalienne de protéger les citoyens surtout ceux en détresse et en difficultés devant les fossoyeurs et les ennemis de la République.

Ces cas similaires sont récurrents dans les sociétés de la zone Franche et celui de ce jour dans la société AMINA vient allonger la liste. C’est révoltant et cela relance une fois encore la problématique de l’abandon du secteur par le gouvernement togolais.

Le MMLK tient à rappeler que des Togolais seraient encore payés en dessous du SMIG dans ces sociétés dites de la Franche.
Vivement que les Togolais retrouvent leurs droits sociaux dans le secteur privé afin de jouir d’un travail décent garanti par les conventions internationales en la matière

22/05/18

MOUVEMENT MARTIN LUTHER KING -LA VOIX DES SANS VOIX.

Source : www.lomechrono.com