La fable de La Fontaine ne s’applique que
trop bien à la posture des dirigeants au Togo, par rapport aux inondations
récurrentes qui frappent la capitale et ses populations. Malgré les bassins construits
(sic) par Faure Gnassingbé, lequel arguait il y a quelque temps que le
phénomène des inondations était résolu. Celui de Soviépé, une bombe à
retardement en matière d’inondation.
La saison des pluies pointe le bout du
nez. Possible qu’avant la fin de cette semaine, ou la prochaine, les nouvelles
pluies s’abattent sur la capitale togolaise. Mais quelles sont les dispositions
prises par les autorités pour épargner une fois encore les populations
riveraines des bassins de rétention du phénomène des inondations ?
Pour nous en rendre compte et ne pas se
faire conter la réalité, nous nous sommes rendu aux abords dudit bassin sis
dans la dénivellation du quartier Soviépé.
Par un temps ensoleillé, les voitures vont
et viennent sur la route bordant le bassin. Mais le niveau de l’eau dans ce
bassin d’orage permettra-t-il aux véhicules dans quelques jours de circuler
sans encombre ?
Dans les rigoles qui draient l’eau vers le
bassin, des détritus, mais surtout du sable, résultat d’un envasement dont la
municipalité ne s’est pas préoccupée depuis belle lurette. Il suffit d’y jeter
un regard pour s’en convaincre. Mais plus loin, ce sont les déversoirs d’eau
dans le bassin qui interpellent.
En effet, les grilles de blocage des
détritus semblent obstruées par des herbes et autres objets qui excellent dans
l’art de retenir l’eau de ruissellement. A vue d’oeil, il apparaît que le débit
des eaux de ruissellement sera assurément ralenti par cet état de chose. Or,
les eaux arriveront de deux côtés au moins de la route, soit du nord et du sud,
ce qui créera un débit accéléré à « l’embouchure » qui mène au
bassin. Et ce n’est malheureusement pas tout.
Un bassin d’orage qui n’a pas de voie
d’exhaure doit être assez profond et spacieux pour contenir les eaux
environnantes. A Soviépé, non seulement le bassin est de dimensions très
moyennes, mais il n’est pas…profond ! Du bord, on aperçoit aisément le fond
de l’eau, et quand on ajoute à cette réalité l’envasement dû au sable charrié à
chaque saison des pluies, on obtient un bassin qui devient incapable d’assumer
le rôle qui devrait être le sien. A moins qu’avant chaque grande saison
pluvieuse, les préposés à la maintenance s’activent pour procéder à son curage,
les bords permettant facilement aux excavateurs de le curer.
Depuis le début de la semaine, les cumulus
et autres nimbus sillonnent le ciel, signe que la pluie arrivera sous peu.
Malheureusement, les dispositions ne sont pas prises pour minimiser le
phénomène d’inondation aux abords du bassin de Soviépé. Et il n’est pas évident
qu’ailleurs à Adidoadin et au « carrefour deux lions », il en soit
autrement. L’évaporation et l’infiltration seules ne peuvent pas faire baisser
le niveau de dangerosité de certains bassins de rétention à Lomé. A moins que
ce ne soit voulu et entretenu, il urge que des mesures soient prises pour le
bien-être des riverains.
Godson K.
source : Liberté
Source : TogoActu24.com