Immigration: Luigi Di Maio critique la France sur sa politique en Afrique

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Une pierre de plus dans le jardin d’Emmanuel Macron. Le vice-président du Conseil italien membre du parti 5 Etoiles Luigi Di Maio a souhaité dimanche que l’Union européenne prenne « des sanctions » contre les pays qui, à commencer par la France, « appauvrissent l’Afrique » et sont selon lui à l’origine du drame des migrants en Méditerranée. « L’UE devrait sanctionner la France et tous les pays qui comme la France appauvrissent l’Afrique et font partir ces personnes (les migrants), parce que la place des Africains est en Afrique pas au fond de la Méditerranée », a-t-il déclaré en déplacement dans les Abruzzes.

« Si aujourd’hui il y a des gens qui partent c’est parce que certains pays européens, la France en tête, n’ont jamais cessé de coloniser des dizaines de pays africains », a insisté Luigi Di Maio, chef politique du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) qui gouverne avec la Ligue (extrême droite). Selon Luigi Di Maio, qui est aussi ministre du Développement économique, « il y a des dizaines de pays africains où la France imprime une monnaie, le franc des colonies et avec cette monnaie elle finance la dette publique française ».

Un soutien aux Gilets jaunes

« Si la France n’avait pas les colonies africaines, parce que c’est ainsi qu’il faut les appeler, elle serait la 15e puissance économique mondiale alors qu’elle est parmi les premières grâce à ce qu’elle est en train de faire en Afrique ». Le ministre a annoncé « une initiative parlementaire du M5S dans les prochaines semaines » impliquant notamment le gouvernement et les institutions européennes visant « à sanctionner tous les pays qui ne décolonisent pas l’Afrique ».

Début janvier, Luigi Di Maio et Matteo Salvini avaient spectaculairement apporté leur soutien aux Gilets jaunes, se réjouissant de cette « nouvelle Europe » en train de naître à quelques mois des élections européennes. « Gilets jaunes, ne faiblissez pas! », avait ainsi écrit Luigi Di Maio sur le blog du M5S, mouvement politique atypique né en 2009 du rejet de la vieille classe politique par une partie des Italiens. « Je soutiens les citoyens honnêtes qui protestent contre un président gouvernant contre son peuple », a déclaré Matteo Salvini, avant de souhaiter le départ du président français Emmanuel Macron : « Plus vite il rentrera chez lui, mieux ça vaudra! ».

Source : www.cameroonweb.com