Il y a 9 ans disparaissait ‘mystérieusement’ l’opposant Atsutsè Agbobli

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Le 15 août 2008, le corps de l’historien, politologue, journaliste et surtout opposant au régime en place, président du parti Mouvement pour le développement national (MODENA), a été retrouvé ensanglanté et sans vie à la plage de Lomé. Neuf ans après, les circonstances exactes de son décès restent toujours floues.

Qu’est-ce qui s’est passé exactement pour que le corps sans vie d’Atsustè Agbobli, un farouche opposant au régime togolais se retrouve à la plage de Lomé ? Cette question, il y a neuf ans que beaucoup continuent de se la poser, sans avoir une réponse claire et nette malgré l’enquête ouverte par les autorités togolaises.

Toujours est-il que deux thèses s’affrontent. L’une défendue par le pouvoir en place conclue à un suicide par noyade suite à la prise « de substances nuisibles à la santé dans le but de se donner la mort ». Puis émerge une autre, décès par « intoxication médicamenteuse », selon le rapport de l’autopsie, commandité par le Procureur de la République d’alors.

La seconde provient de la famille du disparu, notamment ses enfants. Ces derniers ne croient pas du tout à une mort volontaire, mais parlent plutôt d’assassinat. En effet, justifient-ils, à la veille du décès de leur père, ce dernier était menacé par de « groupuscules » proches du pouvoir. Il détenait des informations hautement sensibles et ses détracteurs ont utilisé la méthode forte pour le faire taire définitivement, croient savoir d’autres observateurs.

C’est dans ce capharnaüm, l’ancien ministre de la Communication (1994-1996) a été conduit à sa dernière demeure en septembre 2008 dans son village à Adéta, à 120 km de Lomé, la capitale.

Et jusqu’aujourd’hui, personne ne sait, sauf les présumés commanditaires et leurs nervis, comment est mort l’ancien chroniqueur de Jeune Afrique.

A.H.

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