La journée du 5 octobre 1990 demeure une date poignante dans l’histoire politique du Togo. A cette date, le régime de feu Gal Gnassingbé Eyadema a été secoué par un soulèvement des jeunes de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA). En cause : le procès des étudiants dont les principaux Logo Dossouvi et Doglo Agbélenko, accusés par le régime d’avoir distribué des tracts subversifs et anti-RPT, parti unique d’alors.
Les événements, en cette année-là, ont surpris le régime de feu Gnassingbé Eyadéma. De Lomé jusqu’à Dapaong, la contestation du pouvoir de Gnassingbé père a envahi tout le teritoire. Le vent de l’Est commençait alors par souffler sur la Terre de nos Aïeux.
Pour la première fois, l’hymne national « Terre de nos Aïeux » a été entonné au Palais de justice de Lomé par les étudiants de la CDPA. Les années qui ont suivi ont été une succession d’événements qui ont sérieusement ébranlé le pouvoir de Lomé II. Il y a eu notamment la Conférence nationale souveraine (CNS), l’installation du gouvernement de transition, la grève générale illimitée, l’attaque de la Primature, etc.
A plusieurs reprises, Gnassingbé Eyadéma avait voulu démissionner. Mais l’inconséquence de l’opposition lui a toujours permis de reprendre la main. Les événements cycliques ont continué jusqu’à ce jour. 29 ans après, on a l’impression d’être au point de départ.
Ce samedi 5 octobre 2019, date anniversaire de cet évènement, une délégation des jeunes de la formation politique dirigée par Brigitte Kafui Adjamgbo Johnson, Coordonnatrice de la C14, s’est rendue à la prison civile de Lomé.
Conduite par Nestor Kodjovi Egui, Coordonnateur général du conseil national des jeunes de la CDPA, la délégation a rendu visite à 25 personnes arrêtées lors des manifestations politiques et écrouées à la prison civile de Lomé.
A en croire ces jeunes de la CDPA qui se disent toujours fidèles à la lutte commencée depuis les années 90 par leurs aînés, certains de ces personnes arrêtées souffrent de maladies graves, entre autres.
La jeunesse togolaise, selon eux, « est un bombe à retardement qui peut exploser à tout moment ». Contrairement à ce que pensent les gens, à les en croire, les Togolais ne sont fatigués, ni démotivés.
Source : www.icilome.com