Les hémorroïdes sont des structures vasculaires qui sont responsables de l’approvisionnement en sang des parois du canal anal. En fait, nous pouvons dire que nous avons tous des hémorroïdes car nous avons tous ces structures vasculaires ou veinules et artérioles qui irriguent notre canal anal. Cependant, tous ne souffrons pas de la maladie. On estime que plus de 50% de la population de plus de 30 ans, hommes et les femmes confondus souffriront des maladies hémorroïdaires à un moment donné dans leur vie. La population de race blanche en souffre plus que les autres races.
Par conséquent, il est préférable de parler de maladie hémorroïdaire plutôt que d’hémorroïdes.
Quand parle-t-ton de maladie hémorroïdaires ?
Il arrive que ces veines situées dans le bas du rectum ou de l’anus se dilatent excessivement et augmentent de taille. Cet état d’inflammation produit une pression accrue dans la région anale et provoque de l’inconfort.
Quelles sont les causes et / ou des facteurs de risque de la maladie hémorroïdaire?
Plusieurs études, comme par exemple celle des docteurs Zhifei Sun et John Migaly font une revue assez convaincante des facteurs de risques de la maladie. Je les résume ici.
Les causes et / ou les facteurs de risque les plus fréquents:
• La constipation chronique; ou quand nous faisons beaucoup d’efforts au moment de la défécation.
• La période de grossesse. Principalement durant les dernières semaines, en raison de la pression de l’utérus sur les veines hémorroïdaires.
• Les efforts physiques associés à l’accouchement.
• Demeurer assis pendant de longues périodes, principalement au travail ou passer beaucoup de temps debout.
• Le surpoids. L’excès de graisse abdominale produit une pression sur les veines hémorroïdaires.
• Un mode de vie sédentaire.
• Le manque d’hygiène.
• Diarrhées aiguës ou une irritation chronique induite.
• La toux chronique.
• Facteurs héréditaires
• Menstruation
• Une alimentation pauvre en légumes, en fruits et en fibres.
Quels sont les symptômes de la maladie hémorroïdaire?
Les hémorroïdes peuvent être internes (à l’intérieur de l’anus) ou externe (à l’extérieur de l’anus). Ses principaux symptômes sont la douleur, les saignements, le prolapsus et des sécrétions.
En fonction du type, de la taille et des symptômes présentés, les maladies hémorroïdaires peuvent être classifiées en 4 niveaux:
Niveau I. Ils sont de petites tailles; ne sortent pas généralement du canal anal; peuvent être asymptomatique et disparaître spontanément sans traitement. Il peut avoir des cas de saignements au moment de la défécation.
Niveau II. Ils peuvent se manifester par une dilatation sous forme d’un nœud qui parfois, quitte le canal anal. Sa taille redevient normale quelque moment après. Il peut y avoir des saignements et de la douleur, des sensations de brûlure, des démangeaisons et rougeurs dans la région anale. Ils doivent être traité.
Niveau III. La protubérance sort du canal anal lors de l’effort. Il doit être replacé délicatement par le patient avec les doigts après la défécation. Il nécessite un traitement. Le patient peut avoir des sensations de picotements et de brûlures, des démangeaisons. Il peut aussi avoir des saignements.
Niveau IV. Les hémorroïdes sont en permanence à l’extérieur de l’anus. Ils nécessitent un traitement chirurgical. La personne peut éprouver beaucoup de douleur, des saignements, de l’incontinence occasionnel et des sensations de corps étranger permanent dans le canal anal.
Les complications possibles de la maladie hémorroïdaire.
Il y a des complications associées aux maladies hémorroïdaires, notamment des tromboses lorqu’un caillot de sang se forme dans une hémorroïde. Dans ce cas, il s’agit d’une thrombose hémorroïdaire, douloureuse, mais sans danger. D’autres complications peuvent aussi survenir :
• Fissures annales.
• Fistule anale.
• Abcès.
• Des saignements abondants.
Recommandations.
L’idéal serait de prévenir l’apparition des crises hémorroïdaires. Mais l’on pourrait se contenter de prendre des précautions pour réduire l’inconfort et dans une certaine mesure, la récurrence des crises.
• Optez pour une alimentation riche en fibres, légumes, légumineuses et en fruits. Consommez jusqu’à 2 litres d’eau par jour pour éviter la constipation. Réduisez la consommation de sel.
• Modérez la consommation d’aliments irritants tels que l’ail, l’oignon, la moutarde, le poivre, le vinaigre, le café et la graisse.
• Évitez de passer trop de temps debout ou assis. Au bureau, à votre travail, prenez de temps en temps quelques minutes pour faire une petite promenade si cela vous est possible. Ne passez pas beaucoup de temps assis sur le bol de toilette à lire ou à bricoler autres choses.
• Éviter de faire trop des efforts lors de la défécation; nettoyez l’anus avec du papier toilette doux, des serviettes humides ou bains d’eau chaude.
• Faites régulièrement des activités physiques, comme la marche, des exercices de tonification musculaire, la natation afin d’améliorer la circulation sanguine et le transit intestinal. Faites attention de ne pas exagérer dans vos pratiques. Le vélo, la moto et l’équitation sont à éviter en période de crise hémorroïdaire.
• Évitez un mode de vie sédentaire et le surpoids.
• Il est nécessaire que vous déterminiez une heure approximative régulière pour aller aux toilettes.
• Évitez l’effort physique excessif, comme soulever des objets lourds fréquemment.
L’inconfort associé aux crises hémorroïdaires est souvent passagèr mais le mal est toujours présent et les patients ont tendance à remettre à plus tard la visite chez le médecin. Un traitement n’est peut être pas requis lorsque vous ne ressentez pas de symptômes mais lorsque vous éprouvez un malaise, de la douleur, des saignements de n’importe quelle gravité, je vous recommande de rencontrer votre médecin pour une évaluation de votre cas le plus tôt possible.
Même si vous avez eu un traitement antérieur, il est bien de revoir votre médecin régulièrement et au besoin. Vous avez peut-être besoin d’un changement de traitement ou un ajustement de votre style de vie.
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