Le pouvoir de Faure Gnassingbé et sa très « dépendante » commission électorale nationale (CENI) se préparent activement et unilatéralement à organiser les élections législatives le 20 décembre prochain. Et pour ce faire, ils ne lésinent pas sur les moyens, quitte à saigner à blanc voire asphyxier financièrement la majorité des Togolais qui croupissent déjà dans une misère ambiante à cause de la mauvaise gouvernance, caractéristique du système qui régente le pays.
Depuis la mise en place de la CENI en octobre 2017, le Prince de la Marina et ses notables n’ont pas cessé de mobiliser « toutes leurs énergies » pour organiser des simulacres d’élections pouvant ouvrir un grand boulevard pour un 4e mandat au sommet de l’Etat. Après les locales et le référendum, c’est sur les législatives que le régime des Gnassingbé a jeté son dévolu.
Vu l’état de désastreux de l’économie du pays, ils sont nombreux ces Togolais qui se demandent où le gouvernement va trouver les fonds pour organiser, en si peu de temps, « ses » législatives actuellement objet de toutes les polémiques. Mais plus le temps passe, plus on commence à avoir une idée claire des moyens que Faure Gnassingbé prévoit engloutir dans cette entreprise risquée envers et contre tous.
Après avoir sollicité, en vain, des milliards de francs CFA auprès des banques de la place, déjà en difficulté, le gouvernement togolais s’est tourné vers les banques arabes, notamment la Banque islamique de développement (BID), qui a d’ailleurs claqué la porte au nez du régime pour avoir osé voter la reconnaissance de Jérusalem comme étant la capitale de l’Israël.
La dernière trouvaille du pouvoir cinquantenaire pour financer ces élections, à en croire de nombreux observateurs, est d’augmenter jusqu’à 10% les prix des produits pétroliers. Ces 50F CFA greffés aux prix des carburants pourraient paraître « légers » pour certaines personnes non-avisées. Mais à l’échelle macroéconomique, c’est un véritable effort de guerre imposé aux contribuables. C’est beaucoup d’argent que le régime des Gnassingbé va brasser sur le dos des consommateurs.
Une chose est évidente, ce sont les pauvres populations qui seront saignés financièrement pour permettre au régime de financier les élections. Et dans cette dynamique, les Togolais devront s’attendre à ce que les frais des services soient revus à la hausse. Si ce ne sont pas des augmentations directes, on assistera à des manœuvre diverses pour gruger les consommateurs. En tout cas, c’est sur ces secteurs que le régime devrait surfer pour se constituer son pactole de financement des élections.
Godfrey Akpa
Source : www.icilome.com