Harmonie entre l’homme et la nature

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Le Comité du Patrimoine mondial se réunit dimanche à Bahreïn pour choisir les nouveaux sites qui intègreront la Liste du patrimoine universel de l’Unesco, bénéficiant ainsi d’une image prisée.

L’examen de trente sites est à l’ordre du jour de la réunion de Manama prévue du dimanche 24 juin au 4 juillet. Cet examen doit commencer le 29 juin et pourrait se poursuivre les deux jours suivants.

La majorité (22) sont des sites culturels, allant d’un terrain de chasse Inuit au Danemark à une oasis en Arabie Saoudite, en passant par un ensemble victorien et Art déco en Inde. Cinq sont des sites naturels et trois mélangent les deux caractéristiques. 

L’enjeu n’est pas mince pour les postulants: l’inscription les classe au nombre des patrimoines d’une valeur « exceptionnelle », de nature à attirer les touristes, en sus d’aides financières éventuellement possibles. 

Mais elle suppose aussi des efforts pour maintenir l’intégrité du bien, résister à l’urbanisation, conserver les écosystèmes etc. Faillir expose à un retrait de la liste. 

Un tel retrait a eu au moins deux précédents mais reste rarissime.

Au Togo, c’est Koutammakou, le pays des Batammariba qui est classé au patrimoine mondial.

Le paysage du Koutammakou, situé dans le nord-est du Togo et s’étendant par-delà la frontière jusqu’au Bénin, abrite les Batammariba dont les remarquables maisons à tourelles en terre sont devenues un symbole du Togo, les fameuses Tatas Somba.

Dans ce paysage, la nature est étroitement associée aux rituels et aux croyances de la société. 

Le site de 50 000 ha doit son aspect remarquable à ses takienta, maisons à tourelles qui sont le reflet de la structure sociale, ainsi qu’à ses terres agricoles et ses forêts, et à l’association entre le peuple et le paysage. 

De nombreux édifices sont à deux étages, et ceux dotés d’un grenier sont caractérisés par une forme quasi sphérique surmontant une base cylindrique. 

Certains bâtiments possèdent des toits plats, d’autres des toits de chaume coniques. Les maisons sont regroupées en villages qui comprennent également des espaces cérémoniels, des sources, des rochers et des sites réservés aux cérémonies d’initiation.

Le service de conservation et de promotion du Koutammakou (institution administrative) est chargé de la gestion du site en collaboration avec le comité de gestion représentant les populations locales. L’un des objectifs est de promouvoir un tourisme respectueux de l’environnement et de la culture spécifique de cette communauté.

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