Dans le cadre de son programme « Lutter contre les mariages précoces par l’autonomisation des filles en Afrique de Ouest », Women in Law and Development in Africa (WiLDAF-Togo) s’engage pour la révision des articles 267 et 269 du Code de l’enfant et des articles 43 et 44 du Code des personnes et de la famille au Togo. Ces articles constituent, selon l’organisation, des contraintes légales dans la lutte contre le mariage précoce des enfants.
En effet, Women in Law and Development in Africa (WiLDAF-Togo) a effectué des recherches documentaires et mené des enquêtes de terrain en vue de toucher du doigt la réalité de ce fléau social dans les régions du pays. Il en ressort que la région des Savanes à elle seule enregistre le plus fort taux de mariage précoce (44,5%) suivie de la région centrale (37,9%). Selon cette organisation, le Togo n’arrive pas à faire face à ce comportement social nuisible malgré la ratification de la plupart des instruments juridiques internationaux qui promeuvent pourtant des dispositions protectrices contre ce fléau.
Par exemple au Togo, la dérogation pour le mariage à 16 ans prévue par les articles 267 et 269 du code de l’enfant au Togo va à l’encontre des dispositions conventionnelles ratifiées par le pays. « Ces dysfonctionnements favorisent malheureusement le mariage précoce dans certaines régions du pays comme l’ont montré les résultats de nos enquêtes et nous demandons la suppression pure et simple de ces dispositions. Parce que nous pensons que le mariage à 18 ans est conventionnel et que tout le monde devrait l’accepter », interpelle Dadjo Bale Mowulé, Présidente du Conseil d’Administration WiLDAF-Togo.
Par ailleurs, les articles 43 et 44 du Code des personnes et de la famille au Togo s’inscrivent à peu près dans le même ordre d’idée et méritent d’être actualisés. C’est le seul moyen, selon elle, de mener à bien une « bonne vulgarisation du code de l’enfant ainsi que la mise en place des mécanismes d’application de la loi pour mettre fin au phénomène du mariage des enfants ». Rappelons que le programme « Lutter contre les mariages précoces par l’autonomisation des filles en Afrique de Ouest » est initié par WiLDAF-Afrique de l’Ouest et financé par le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI).
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