Le procès le plus médiatisé d’Afrique, celui dit des « évènements du 28 Septembre 2009 » en Guinée, se poursuit avec son lot d’incidents et de surprises. Ce mardi 24 janvier 2023, l’audience a été marquée par l’expulsion de la salle d’un des avocats de l’ex tout puissant président de la Guinée.
A la suite de plusieurs autres prévenus, notamment Aboubakar Sidiki Diabaté dit « Toumba » et Cécé Raphaël Haba, l’ancien Chef putschiste Moussa Dadis Camara est à la barre du Tribunal Criminel Spécial de Conakry pour répondre de plusieurs chefs d’accusation contre lui, relatifs au massacre du 28 Septembre 2009 où plus de 150 citoyens guinéens avaient perdu la vie.
L’homme, connu pour son impulsivité, a certainement dû être briefé par ses avocats afin de garder son calme devant les questions à lui posées par le parquet, les avocats des parties civiles et des autres prévenus. Tant bien que mal, l’ex capitaine de l’armée guinéenne reste stoïque et s’essaie même à donner des cours de droit pénal au Tribunal.
En revanche, ce mardi, c’est l’un des avocats du prévenu Dadis Camara, en la personne de Me Pépé Koulémou qui a eu un accrochage avec le Président du Tribunal, le Juge Ibrahima Sory 2 Tounkara. Ayant refusé d’obtempérer aux instructions du Président lui demandant d’éviter d’affirmer que son client Moussa Camara avait été maintes fois injurié par les conseils des autres parties, Me Pépé Koulémou s’est vu expulser de la salle d’audience.
Pour certains observateurs, cet incident n’est autre qu’un subterfuge pour Me Pépé Koulémou de se débarrasser de son client devenu trop embarrassant. Toutefois, il semblerait que l’audience est reprise ce mercredi avec une assurance du Président du Tribunal que cet incident a été réglé.
Source : icilome.com