Guinée équatoriale: le Tchad nie tout rôle de Déby dans le putsch manqué

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Selon le président Obiang Nguema, ces mercenaires ont notamment été recrutés au Tchad et en Centrafrique. Dans cette interview, le chef d’Etat équato-guinéen refuse d’exclure la possibilité que le président tchadien Idriss Deby ait été au courant.

« Ne lui faisons pas dire ce qu’il n’a pas dit. L’enquête se poursuit », estime pour sa part Chérif Mahamat Zene, le ministre tchadien des Affaires étrangères : « Il ne faudrait pas qu’on se focalise uniquement sur ces mercenaires qui sont arrêtés. Derrière ces individus, qui se cache ? Qui sont les vrais commanditaires ? Où se trouvent-ils ? Dans quel pays ? Quelle est effectivement l’ampleur de ce réseau ? Nous avons beaucoup d’éléments nouveaux, mais nous ne pouvons pas les exposer pour l’instant ».

Et le ministre écarte toute implication du président tchadien : « Absolument. Et ça, je pense que les Equato-guinéens eux-mêmes le savent. Et je sais que les deux chefs d’Etat se parlent pratiquement tous les deux ou trois jours au téléphone. Donc, il n’y a pas de doute possible ». Ajoutant que : « L’affaire est beaucoup plus complexe. Ce n’est pas tout simplement une question de quelques mercenaires arrêtés. Elle est plus vaste que ça et elle ne vise pas que la Guinée équatoriale. Donc, attendons que l’enquête se termine et ne cherchons pas à faire dire au président équato-guinéen ce qu’il n’a pas dit ».

L’ONU joue l’apaisement

De son côté, en dépit de cette tentative de putsch manqué, l’ONU encourage les Etats de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale à préserver la libre circulation. En visite au Tchad, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louceny Fall qui a rencontré plusieurs chefs d’Etat de la sous-région.

Et il appelle au dépassement après ce soubresaut qualifié d’acte terroriste par les autorités équato-guinéennes : « Je ne voudrais pas juger les déclarations du président… Notre intention a été de recommander au gouvernement le sens de la mesure et aussi le besoin nécessaire et absolu de maintenir la cohésion avec les pays voisins et maintenir surtout les acquis de la sous-région, surtout en ce qui concerne la libre-circulation des personnes et des biens… Nous continuerons à offrir nos bons offices avec les chefs d’Etat de la région pour que tous ensemble, au niveau de la Cémac, on puisse trouver une solution à cet événement malheureux ».

Source : www.cameroonweb.com