Guerre ouverte entre le ministre Yark et les spécialistes d’arnaque au Togo

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Guerre ouverte entre le ministre Yark et les spécialistes d’arnaque au Togo

L’escroquerie et le chantage prennent des tournures inquiétantes au Togo. Plusieurs sont des jeunes désœuvrés ou à la recherche de gains faciles qui se jettent dans ce business, entre-temps exclusivement réservé à des étrangers. En l’occurrence des résidents de nationalité nigériane. Mais plus les années passent, et plus les acteurs se diversifient et leurs méthodes se complexifient ce qui a pour effet de donner de l’insomnie aux autorités en charge de la sécurité au Togo.

Après les arnaques classiques des brouteurs nigérians, modestement baptisé « fraude 419 (aussi appelée scam 419, ou arnaque nigériane) », les stratégies se diversifient. La nouvelle méthode, rapporte le journal Indépendant Express, est le « chantage sur des ébats sexuels ».

« L’appât consiste à informer et mettre la pression sur la victime tout en la menaçant de publier des photos compromettantes sur des activités sexuelles vraies ou fausses sur les réseaux sociaux. Les escrocs poussent à bout les personnes en question qui seront obligées de négocier pour avoir la paix. Ce sera donc le début d’une arnaque qui finira par ruiner la victime si elle a les moyens. Les cibles sont d’ailleurs bien choisies. Un inspecteur des douanes a déjà versé des dizaines de millions dans cette arnaque. Un avocat est déjà tombé dans la maille. Un politicien s’est déjà fait avoir. Un préfet a payé les frais de ces méthodes de voyous. Plusieurs autres victimes ont mordu à l’hameçon. Leur erreur a été de chercher à négocier avec ces inconnus à travers le Net », écrit le journal qui informe que la police togolaise travaille à endiguer le phénomène.

Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel Yark Damehane s’est lancé dans une lutte sans merci contre ces personnes en débutant par le renforcement des capacités de ses agents en matière de lutte contre la cybercriminalité.

La police s’est dans un premier temps, attelée à l’identification des diverses méthodes employées par les cybercriminels et dans un second temps, elle s’est lancée à la recherche et l’arrestation de ces criminels. Plusieurs spécialistes d’arnaque sont déjà sous les verrous, informe L’Indépendant Express.

Afin de mener à bien cette lutte, le gouvernement togolais a sollicité et obtenu l’aide et l’accompagnement d’Interpol, a appris l’Agence de presse Afreepress.

A.Y.

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