Guerre israélienne: Des travailleuses domestiques togolaises prises dans les feux de bombardements au Liban

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Bombardements israéliens au Liban

Le Liban connaît depuis la fin du mois de septembre, une situation sécuritaire alarmante. Les bombardements israéliens sont de plus en plus intenses et ciblent notamment le Sud de la capitale Beyrouth. Cette instabilité met à mal le bien-être et la sécurité de milliers de travailleuses domestiques africaines dont de nombreuses togolaises. Entre fuir pour des endroits plus sûrs, les abandons des employeurs et la peine des autorités togolaises à organiser un rapatriement, ces concitoyennes s’en remettent à la providence.

C’est la peur dans l’âme que des milliers de travailleuses togolaises employées vivent au Liban. Les assourdissants bombardements israéliens et autres missiles au Liban font craindre le pire. La guerre en cours a occasionné bien évidemment d’importants dégâts, autant matériels qu’humains.

A en croire Mme Gentille Margarite Klugan, présidente de la Solidarité togolaise au Liban (STL), la situation est inquiétante. « Il y a eu des morts et des blessés du côté des ressortissants africains, mais nous n’avons pas encore des chiffres officiels. La grande majorité de ceux qui résidaient au sud du Liban et dans la zone à hauts risques ont rejoint Beyrouth et ses environs » relate-t-elle à la BBC Afrique.

Constamment en proie à des frappes israéliennes, les habitants du sud du Liban se déplacent vers la capitale Beyrouth, en quête de sécurité. Cependant, dans cette quête d’un refuge, certains employeurs abandonnent à leur triste sort des employés. « Les personnes qui viennent à l’agence, ce sont celles dont les patrons ont quitté le Liban pour d’autres pays », fait-elle savoir.

Le ministère libanais du Travail estime à près de 2 500 les travailleuses domestiques togolaises, sur son territoire. Le corollaire de l’invasion israélienne fortement ressenti, « c’est la rupture des contrats de travail de certains compatriotes, ceux qui travaillent peuvent également se retrouver sans salaire », regrette la présidente de la communauté togolaise.

Ce désastre que vivent les travailleuses préoccupe à plus d’un titre. « Face à cette nouvelle escalade où des vies humaines sont encore plus menacées que jamais, le MMLK appelle et exhorte les pays africains plus spécifiquement les dirigeants à une prise de décision rapide pour la protection ou le rapatriement de ces compatriotes coincés dans cette situation subversive sans issue. Il est temps d’agir pour protéger la vie des ressortissants africains dans cette partie du monde désormais instable et vulnérable », a exhorté Pasteur Edoh Komi, président du mouvement Martin Luther King (MMLK), lors d’une récente sortie médiatique.

Si plusieurs pays s’organisent pour rapatrier leurs ressortissants, ce drame semble ne pas être assez préoccupant pour le gouvernement Togolais. “(…) du côté de la communauté togolaise, aucun processus de rapatriement n’est envisagé. Mais les retours volontaires sont possibles”, commente Margarite Klugan.

En attendant des mesures idoines et salvatrices, les prières plutôt pour le retour de la paix et la sécurité au Liban s’intensifient.

Dans l’espoir d’un avenir meilleur, les départs du Togo se comptent par milliers, malgré les conditions parfois déplorables une fois au Liban. La situation délétère ne suscite cependant pas l’envie d’un retour au pays natal. « Aucune d’entre elles n’a encore émis le vœu de rentrer ». Le mal est profond, la plaie est béante.

Source: lalternative.info

Source : 27Avril.com

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