Autobiographie d’une vie chamboulée en 1990 au Zimbabwe par un attentat au colis piégé qui a coûté les deux mains et un oeil au Père Michael Lapsley, pour une première dans l’espace francophone d’Afrique, l’ouvrage « Guérir du passé » sera dédicacé demain Samedi à Lomé. C’est l’information apportée ce jour par le religieux qui a fait le déplacement de la capitale togolaise sur invitation de l’ACAT Togo, au cours d’une rencontre avec la presse, rencontre précédée dans la journée par une autre avec des représentants de 23 OSC togolaises pour échanger sur la méthode adoptée.
Parlant de méthode, l’auteur en a une seule pour guérir des blessures du passé : « commencer à se débarrasser des faits du passé qui commencent à nous détruire. Se débarrasser de ces sentiments toxiques, d’amertume, de haine… pour faire place à la joie, l’espérance… ». Et le chemin tout trouvé pour lui est de raconter ses mésaventures. Pour aider d’autres victimes à en faire autant, indique-t-il, il est revenu sur le continent africain, 20 ans après l’attentat subi, et a mis sur pieds l’Institut pour la Guérison des Mémoires (Au Cap En Afrique du Sud) afin d’aider d’autres personnes qui font face à des difficultés. Et les groupes cibles sont ceux qui sont en quête de réconciliation, les malades de VIH/Sida, les réfugiés et les prisonniers.
Pour ce qui est du Togo, Michael Lapsley reconnait que les blessures du passé peuvent nous hanter, mais comment en guérir ? C’est la grande interrogation. Aussi, reconnait-il que chaque famille a une histoire particulière qui a impacté sur son quotidien, mais il espère avec le concours de l’ACAT, contribuer à la guérison des mémoires. Toutefois, indique-t-il que la guérison des mémoires ne vient en aucun moment pour se substituer à la justice traditionnelle, même si elle prône le pardon, la réconciliation et la justice réparatrice.
Ainsi, d’après l’ACAT, le travail de guérison des mémoires avec la méthode du Père Michael Lapsley va au-delà des victimes que prend en charge le HCRRUN au Togo, même si l’on reconnait que cette institution peut s’en inspirer, vu que c’est une méthode utile pour chaque être humain sur la planète…
Après le Togo, le révérend père et sa suite seront au Bénin à compter de Mercredi prochain.
A la suite de la tournée, il est projeté des séances afin de permettre à six Ghanéens, six Togolais et six Béninois de s’imprégner de cette méthode pour pouvoir aider par la suite les populations ayant besoin d’une guérison de mémoire.
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Source : telegramme228.com