L’équipe logistique de la Commission électorale nationale
indépendante (CENI) est en colère. 85 logisticiens mis à la disposition
de la CENI par la société SNEDAI n’ont plus de rémunérations. Ils
réclament deux mois de salaire et sont ballotés de part et d’autre par
la CENI et la société SNEDAI. Si rien n’est fait, ils menacent de
boycotter la présidentielle prochaine.
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Dans une note en date du 15 octobre dernier, le président de la
Commission électorale nationale indépendante (CENI), Tchambakou Ayassor a
annoncé une opération de simulation de la révision des listes
électorales. En d’autres termes, et comme cela a été rendu public il y a
peu, la CENI s’active pour la révision des listes électorales, dans la
perspective de la présidentielle de 2020. Selon le communiqué de la
CENI, l’opération aura lieu du 20 au 23 octobre 2019 dans 5 Commission
électorale locale indépendante (CELI), notamment Agoè-Nyivé 1, 4 et 6,
Avé, Lacs/Bas-Mono, Zio et Kpélé/Kloto. « L’objectif de cette simulation
est de tester les équipements, les logiciels ainsi que l’ensemble des
composantes du kit biométrique d’enrôlement », lit-on dans la note.
Cette opération peut susciter des interrogations dans la mesure où le
régime RPT/UNIR est connu pour entreprendre des activités avec souvent
des desseins obscurs. Mais l’urgence, ce sont les difficultés que
rencontrent certains professionnels dans leur collaboration avec la
CENI. Et pour cause, depuis quelques semaines, les logisticiens sont
entrés dans une sortie de litige avec la CENI au sujet leurs
rémunérations. « Pour le processus électoral de juin 2019, nous avons
signé un contrat avec la CENI. Selon les clauses de ce contrat, nous
sommes à la disposition de l’institution en charge de l’organisation des
élections jusqu’à la fin du processus. Nous avons donc travaillé
jusqu’à septembre 2019 quand le processus a pris fin avec la cérémonie
qui a été organisée à Kpalimé. Logiquement, nous nous attendions à ce
qu’on nous paie, mais rien », relate un agent.
En fait, il s’agit de ceux qui assurent la logistique électorale, de
bout en bout. Ces logisticiens, comme on les désigne, réclament des
arriérés de salaire couvrant les mois d’août et septembre 2019. Mais ce
qui complique leur situation, c’est la confusion dans laquelle ils se
retrouvent. « Nous ne savons plus à qui nous adresser pour poser les
problèmes. Ni la CENI, ni SNEDAI ne se prononcent sur notre situation.
Tous agissent comme s’ils ne nous connaissaient pas. Quand nous allons
vers SNEDAI, ils nous envoient vers la CENI. Quand nous allons vers les
responsables de la CENI, ils ne nous donnent aucune réponse. Finalement,
nous nous retrouvons sans interlocuteurs », déplorent les logisticiens.
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Selon les informations, la Société Nationale d’Edition de Documents
Administratifs et d’Identification (SNEDAI) est une structure de la RD
Congo et qui aurait comme parrain le ministre de la Fonction Publique,
Gilbert Bawara. C’est à elle qu’a été confiée la logistique électorale
et c’est sous sa direction que travaillent les logisticiens qui menacent
de ne pas répondre positivement à l’appel dans le cadre de la
présidentielle de 2020. « Nous allons vers une situation de tension.
Nous sommes prêts à refuser l’offre pour la prochaine élection
présidentielle s’ils ne nous paient pas. La résolution a été prise par
l’ensemble des logisticiens. Nos salaires doivent nous parvenir avant
toute reprise des opérations », menacent les logisticiens.
A en croire nos sources, ils sont la seule catégorie de
collaborateurs à n’avoir pas été payés pour les deux derniers mois. «
Les opérateurs de saisie, les administrateurs de base de données et les
assistants comptables et financiers, tous ont été payés, sauf les
logisticiens », assurent nos sources.
G.A.
Source : Liberté
Source : Togoweb.net