Grève des enseignants à Kpélé : Polémique autour d’une déclaration à caractère tribaliste du préfet Kuwonou

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Grève des enseignants à Kpélé : Polémique autour d’une déclaration à caractère tribaliste du préfet Kuwonou

Le préfet de Kpélé, Komla Sépé Kuwonoua-t-il tenu des propos à caractère xénophobe ou tribaliste à l’endroit des enseignants originaires du Nord Togo exerçant dans sa préfecture ? Pour ces derniers, c’est oui ! Ces enseignants ont adressé, hier jeudi, un courrier au chef d’inspection dans lequel ils disent se sentir menacés et se confient à la Gendarmerie pour leur protection.

Selon eux, le préfet a tenu à leur égard des menaces faisant état d’envoyer « les enseignants du Nord-Togo où on ne les verrait jamais ». Dans une localité qui a connu des tensions ethniques il y a à peine une vingtaine d’années et dans laquelle se sont installées d’importantes communautés allogènes du Nord du Togo depuis des décennies, ces propos ne sont pas anodins. Naturellement, cela suscite de vives réactions. Il ne sera pas le premier préfet à ternir des propos de cette nature.

L’actuel préfet du Golfe, le Colonel Awate Hodabalo, alors qu’il était encore en poste à Mango, menaçait les populations de cette localité (essentiellement habitée par des peuples anoufo) en leur demandant si en migrant de la Côte d’Ivoire vers le Togo (il y a plusieurs siècles), ils étaient venus avec des terres.

Celui qu’il est venu remplacer à la préfecture du Golfe, Koffi Mélébou, homme à scandale, multirécidiviste, déclarait publiquement dans un discours à Sagbado que si des étudiants de Kara ont pu manifester cette année-là, ce sont ceux parmi eux venus du Sud qui les ont contaminés et stimulés. Nous reproduisons pour vous, en fac-similé, le document des enseignants « étrangers » (sic) à Kpélé.

Ces genres de dérives qui font le lit des conflits communautaires au Togo doivent être sanctionnés avec la plus grande rigueur. Ce préfet de Kpélé représentant du pouvoir central qui attise la haine ethnique doit être démis de ses fonctions. Naturellement, la réaction du ministre de l’Administration territoriale est attendue.

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